Analyse des déterminants du choix des techniques d'irrigation par les exploitants de la Mitidja

Abstract

Le présent travail de recherche cherche à expliquer les comportements des agriculteurs en matière d’adoption de nouvelles techniques d’irrigation et ce en analysant les décisions d’adoption de la technologie de l’irrigation localisée. La modélisation de d'adoption de l'irrigation localisée est retenue comme le cadre méthodologique du travail de recherche réalisé. Le choix d'adoption d'une technologie d'économie d'eau est une décision de type oui ou non, ce qui signifie qu'il faut un modèle limité de variable indépendante. De tels modèles existent et ont été largement développés. En effet, les modèle Logit a été élaboré et utilisé pour étudier des problèmes de choix avec une variable dépendante du type binaire. C’est ainsi que le modèle économétrique Logit Binomial a été spécifié et estimé. Ce modèle Logit a permis d’identifier les variables explicatives de l'adoption de l'irrigation localisée. Les données utilisées pour l’estimation de modèle spécifié sont collectées par une enquête portant sur les critères déterminants l’adoption de la technologie d’économie d’eau réalisée en 2010 auprès des agriculteurs choisi au hasard appartenant à un périmètre irrigué de la de la Mitidja Ouest. Le modèle Logit traduit le choix concernant l’adoption ou la non adoption (Variable dichotomique) en termes de probabilité via une transformation logistique. Les résultats de ce modèle ont montré qu’en plus des variables économiques, d’autres variables d’ordre sociodémographique et technique tel que le niveau d’instruction, l’âge, la vulgarisation, le système de culture…etc. sont significativement impliqués dans l’explication de l’irrigation localisée. L’adhésion à une association des irrigants, le statut de l’exploitation agricole collective unie, le prix de l’eau traduisant le montant de l’eau facturée, accès à l’eau de la nappe par un forage, contrairement à nos attentes, n’a pas d’effet sur l’adoption de l’irrigation localisée. L’existence de telles variables relativise donc la portée des incitations utilisées comme instruments économiques pour orienter les décisions des agriculteurs.