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Titre: Effet entomotoxique de quelques variétés de haricot (Phaseolus vulgaris) sur la bruche du pois chiche Callosobruchus maculatus (F.) (Coleoptera, Bruchidae)
Auteur(s): KARBACHE, Fatima
Mots-clés: Coléoptères ; bruche ; Callosobruchus maculatus F. ; variétés de haricot ; lectines ; Substances entomotoxiques ; Stockage ; Tube digestif
Date de publication: 10-déc-2009
Résumé: Effet entomotoxique de quelques variétés de haricot (Phaseolus vulgaris) sur la bruche du pois chiche Callosobruchus maculatus (F.) (Coleoptera, Bruchidae). L’espèce Callosobruchus maculatus provoque de sérieux dégâts sur les graines de pois chiche Cicer arietinum au niveau des denrées entreposées. Cette étude contribue à une lutte biologique pour l’utilisation d’extrait de haricot contre la bruche du pois chiche Callosobruchus maculatus (F). En effet, le haricot est doté de composés défensifs généraux en l’occurrence les lectines leur permettant de développer une certaine résistance face aux attaques de ce ravageur. Les essais biologiques sont réalisés dans des conditions de laboratoire (28°C± 2°C et 70 % HR ± 5 %). L’expérimentation comporte trois grandes parties : Une étude comportementale menée sur graines entières de cinq variétés de haricot sur les paramètres biologiques de Callosobruchus maculatus. L’effet entomotoxique des graines reconstituées enrichies en farine des cinq variétés de haricot aux doses proportionnelles (10, 20, 40, 80 et 100 %) sur plusieurs paramètres biologiques de ce ravageur. L’effet entomotoxique des graines reconstituées à base d’extrait issu de la variété jugée la moins sensible suite à l’étude de l’indice de sensibilité aux doses respectives 50, 100 et 200ml et l’effet de cet extrait sur les tissus du tube digestif de Callosobruchus maculatus. Les résultats obtenus montrent que les deux variétés Phaseolus caracalla et S102 semblent être les moins sensibles face aux attaques de C. maculatus. En effet, elles ralentissent la fécondité, diminuent considérablement la fertilité ou l’annule et retardent le développement larvaire de cet insecte. Sur graines entières, les résultats de toxicité ont montrés une grande efficacité de Phaseolus caracalla suivie par la S102 et affichent un pourcentage de mortalité supérieur à 50% après seulement 03 jours d’exposition. Sur graines reconstituées de pois chiche, les doses D3= 40% et D4= 80% semblent être les plus efficaces. Les DL50 montrent que Phaseolus caracalla est la plus toxique (21.5g) suivie par la S102 (54.59g) puis Pinto (96.54g). Aussi pour des raisons de non disponibilité de Phaseolus caracalla, nous avons retenu la S102 pour l’étude de l’effet entomotoxique de son extrait de lectines tronquées sur les paramètres biologiques de C. maculatus. Les résultats obtenus sur graines reconstituées de pois chiche à base d’extrait de lectines tronquées montrent que celui-ci entraîne une diminution de la fécondité au fur et à mesure que la dose augmente et des pourcentages de mortalités corrigées supérieur à 50% au troisième jour d’exposition et ce de la plus faible dose à la plus forte dose (mortalité voisine à 100 % à la plus forte dose). Ces résultats sont confirmés par la DL50 (35.16ml). L’ensemble des résultats, montre que l’extrait de la variété de haricot S102 est plus efficace que les graines reconstituées enrichies en farine de haricot de cette même variété. Pour visualiser l’effet des lectines tronquées sur le tractus digestif de C. maculatus, des coupes histologiques sont pratiquées sur le tube digestif des adules témoins, des adultes élevés sur graines reconstituées enrichies de farine de la S102 (D3=40%) et sur des adultes élevés sur graines reconstituées de pois chiche à base d’extrait de lectines tronquées de la S102 (D1=50ml). Par rapport au témoin, nous observons une altération de l’épithélium et une lyse totale de la membrane péritrophique qui joue le rôle de filtre. Dans l’avenir, il serait important d’isoler, de purifier ce facteur entomotoxique présent chez le haricot responsable de la mortalité de Callosobruchus maculatus, d’étudier la génétique de la résistance par le biais de la biologie moléculaire et d’élucider le mécanisme d’action de ces lectines extraites de graine de haricot, légumineuse largement consommée par l’homme. Cela contribuera à la mise au point d’une lutte non polluante contre les insectes des denrées stockées.
URI/URL: http://hdl.handle.net/123456789/1259
Collection(s) :Département Zoologie Agricole

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