Les parasitoïdes embryonnaires de la processionnaire du pin, Thaumetaupoea pityocampa Schiff et leur importance dans quelques peuplements de pin et de cèdre du Nord de l’Algérie.

Abstract

L’étude conduite sur 574 pontes de Thaumetopoea pityocampa en provenance des pinèdes et des cédraies du Nord de l’Algérie a mis en évidence une diversité de 4 espèces de parasitoïdes appartenant à l’ordre des Hyménoptères et au groupe des chalcidiens. Les espèces Baryscapus servadeii et Ooencyrtus pityocampa sont actifs sur les divers échantillons analysés. Les espèces Anastatus bifasiatus et Trichogramma embryophagum sont relativement très limités. L’analyse descriptive des longueurs des pontes de la processionnaire sur le cèdre de l’Atlas a montré une signification plus conséquente (29+ 6mm) que celles des pontes récoltées en pinèdes à l’exception des pontes récoltées sur Pinus pinaster de la station d’El Kala dont la longueur moyenne est de 27+6mm. Vraisemblablement cette valeur est liée à la structure des aiguilles de la plante hôte. Les pontes en provenance des 12 sites prospectés révèlent un nombre total de 89001 oeufs, avec une moyenne de 155+52 oeufs par ponte. La fécondité de la population évoluant sur cèdre reste la plus conséquente à celle sur pin d’Alep. La plante hôte influe vraisemblablement sur la fécondité des femelles. Le taux de parasitisme calculé est très différents entre les localités, ne dépasse pas 15,64% dans les populations échantillonnées. Une compétition intra et interspécifique s’effectue sur les pontes de la processionnaire et qui reste discutable. Sur la base des résultats obtenus, une alternative de lutte à base de l’espèce Ooencurtus pityocampa s’avère intéressante.