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Titre: La Compétitivité de l’industrie algérienne de transformation des céréalesSegment des Farines
Auteur(s): IZRI, Fatiha
Date de publication: 4-fév-2009
Résumé: Cette étude a pour objectif d’évaluer la compétitivité de l’industrie algérienne de transformation des céréales pour le segment des farines. Au delà de l’appréhension des niveaux de performances sectorielles internes, il est question ici d’apprécier les conséquences d’une libéralisation commerciale de l’Algérie sur le devenir de ce segment, largement protégé et considéré comme stratégique de par son poids dans le système alimentaire national. Les performances industrielles de long terme dépendent essentiellement de l'efficacité des processus de production. Cependant et non moins importants que les facteurs sectoriels, les mesures de politique de l’Etat ainsi que les lois et règlements ont aussi des effets profonds sur la compétitivité d’une industrie ou d’un segment donné. Les politiques fiscales, monétaires, de subvention et celles des échanges commerciaux avec l’extérieur ont tous des influences profondes sur la construction des avantages compétitifs à la fois généraux et spécifiques. <br /> Dans le cadre de son intégration au marché mondial, l’Algérie a entamé un long processus de réformes économiques. L’impact de ces réformes sur l’industrie minotière s’est traduit essentiellement par l’émergence et le développement du secteur privé à coté d’un secteur public défaillant sans qu’aucune mesure de régulation ou de rationalisation ne semble être prise; tel le maintien en activité des sites les plus performants et la reconversion ou la fermeture des autres sites. Cette situation s’est traduite par le surdimentionnement des capacités de trituration par rapport à la demande du marché national conduisant à une guerre des prix qui risque à terme d’appauvrir l’ensemble de l’industrie. L’analyse de la compétitivité du segment farine porte autant sur les facteurs coûts que sur les facteurs organisationnels et structurels. La compétitivité prix de l’industrie est analysée à travers le niveau de rentabilité, le coût de production, le niveau de marge commercial dégagé sur le marché domestique et enfin la productivité. Faute de données sur les secteurs, les calculs ont été basés sur le niveau de la demande nationale en farine. La mesure de la productivité du travail combine deux indicateurs; la quantité de blé trituré par travailleur et le rapport entre les frais du personnel et la valeur ajoutée par secteur. La compétitivité hors prix est analysée à travers les dotations en ressources humaines et organisationnelles, la technologie, les caractéristiques du produit et les économies d’échelle. L’analyse des indicateurs prix et hors prix de la compétitivité, fait ressortir que le « segment des farines » de l’industrie de transformation des céréales est caractérisé par des activités basées essentiellement sur l’importation des matières premières qui sont ensuite traitées puis distribuées en Algérie. Il s’agit donc d’activités de transformation à faible valeur ajoutée et très dépendantes des cours des matières importées, fragilisant ainsi le segment et toute possibilité effective de développement. Une décomposition des résultats à l’intérieur de l’industrie montre qu’il existait de très grandes disparités entre le secteur privé et le secteur public. Cette industrie bénéficie d’une protection douanière transitoire qui lui garanti une marge d’exploitation et une rentabilité de base favorables, qui demeurent néanmoins vulnérables si la protection s’abaisse. Conjointement au deux contraintes citées ci-dessus, la configuration de l’industrie de la meunerie, ne favorise pas le développement des avantages compétitifs, puisqu’elle se caractérise par l’existence d’une part, d’un secteur public, marqué par une gestion défectueuse et un niveau d’endettement freinant tout effort d’investissement, et d’autre part, d’un secteur privé constitué pour l’essentiel par de petits moulins à faible effet d’échelle et privilégiant une gestion tactique orientée vers le quotidien sans aucune prévision stratégique. Enfin, l'analyse se termine par une étude comparative avec un échantillon d’industries maghrébines et européennes : La comparaison porte sur la taille des entreprises, les capacités de trituration, les rendements, les niveaux de valeur ajoutée, les coûts salariaux unitaires, le taux de change effectif réel. L’industrie algérienne de transformation des céréales, affiche des niveaux de rendements assez bas en comparaison aux ratios équivalents au Maghreb et en Europe. Cette faiblesse trouve pour origine le maintien de l’emploi d’un secteur public pratiquement en arrêt et le développement d’un secteur informel empêchant toute appréciation adéquate du segment. Le taux de valeur ajoutée est supérieur à celui enregistré par les industries des pays de comparaison. Toutefois cet écart est facilement résorbé avec l’élimination des effets des politiques de protection et de subvention dont bénéficie le segment, de par son caractère stratégique. Autrement dit le « segment des farines » de l’industrie algérienne de transformation des céréales profite triplement des avantages que recèlent d’un coté un marché d’approvisionnement partiellement subventionné, d’un autre coté d’un marché d’importation protégé et enfin d’un marché domestique de distribution libre ( à l’exception du marché boulanger). La productivité du travail est associée à de faibles rémunérations; le niveau de rémunération des travailleurs est dix fois plus faible que le niveau Français. L’industrie est donc très compétitive en termes de coût unitaire de main d'oeuvre par rapport à la France. Néanmoins et malgré un taux de change nominal faible, le taux de change effectif réel (TCER) calculé pour le produit « farine » est plus important que celui de la France, signifiant une perte de compétitivité pour ce segment. Enfin, l'étude se termine par un regard spécifique sur les points forts et faibles et le comportement des entreprises lors d’une libéralisation. Il en ressort ainsi qu’une libéralisation aura probablement un impact plus significatif sur la configuration sectorielle de l’industrie
URI/URL: http://hdl.handle.net/123456789/1331
Collection(s) :Département Economie Rurale

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