Contribution à l’évaluation des performances zootechniques du lapin de population locale élevé en semi plein air

Abstract

L’objectif de cette étude est de contribuer à l’évaluation des performances zootechniques de la population locale de lapin élevé en semi plein air, conditions rencontrées couramment chez les éleveurs. Elle est réalisée grâce au suivi de 22 lapines en maternité et 275 lapins à l’engraissement sur une durée d’une année (mars 2006 à mars 2007). Le rythme de reproduction adopté est semi intensif avec des saillies naturelles. Les lapereaux sont sevrés à 31,12 ± 1,37 jours puis transférés pour l’engraissement pendant 9 semaines. Le cheptel est alimenté avec de l’aliment granulé de type mixte. Cette étude révèle que dans les conditions de semi plein air, la lapine se caractérise par des taux de fertilité et de sevrage appréciables soit respectivement de 68,18% et 79,58%. Par contre, les taux de réceptivité et de mise bas sont moyens soit respectivement, 63,07% et 42,61%. La prolificité à la naissance est raisonnable (7,40 nés totaux et 6,60 nés vivants). Elle baisse au sevrage pour atteindre 5,48 lapereaux/lapine/mise bas en raison des mortalités entre la naissance et le sevrage (25,66% des nés vivants). Le poids moyen de la portée évolue de 335,87g à 3516,67 g de la naissance au sevrage avec un poids moyen individuel qui lui aussi augmente de 49,76 g à 556,70 g. A l’engraissement des lapereaux, les performances de croissances enregistrées sont modestes. La consommation moyenne quotidienne (CMQ), la vitesse de croissance (GMQ) et le poids vif moyen final sont respectivement de 77,61 g/j, 24,38 g/j et 1675,66 g. A l’abattage, le poids de la carcasse commerciale est moyen (1029,56 g). La saison a un effet significatif sur tous les paramètres de reproduction à l’exception de la prolificité à la naissance et au sevrage ainsi que le taux de fertilité. Les paramètres de croissance sont eux aussi fluctuant tout au long de l’année. Le GMQ le plus élevé est observé en hiver (28,64 g/j) avec une CMQ 105,62 g/j ce qui est différent des valeurs observées au cours des autres saisons. La qualité de l’aliment distribué en hiver est elle aussi responsable de ces résultats. A la 9ème semaine d’engraissement, les lapereaux atteignent un poids vif avec un degré de maturité variant de 48,58% au printemps à 70,37% en hiver. Ceci se traduit par un poids de la carcasse commerciale de 894,73 g au printemps et 1303,27g en hiver.