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Titre: L’agriculture contractuelle dans la filière tomate industrielle : logiques d’acteurs et effets sur leurs performances
Autre(s) titre(s): cas de la Conserverie Amor Benamor (CAB) dans la wilaya de Guelma (Algérie)
Auteur(s): ASSASSI, Sami
Mots-clés: Agriculture contractuelle, coordination, contrat bilatéral, théorie des coûts de transaction, exploitations agricoles, entreprises agroalimentaires, tomate industrielle, Guelma, Algérie.
Date de publication: 29-nov-2017
Editeur: ENSA
Résumé: La limite des résultats des réformes agricoles en Algérie n’est plus à démontrer. L’agriculture nationale se montre de plus en plus incapable de couvrir les besoins alimentaires de la population ; le déficit agricole est importé. La facture alimentaire est sans cesse croissante et a atteint ces dernières années des niveaux très élevés. Les importations de produits alimentaires ne se limitent pas aux biens stratégiques (céréales, lait et oléagineux), dont la production est limitée par des contraintes naturelles. D’autres produits, comme la tomate industrielle, pour lesquels l’Algérie dispose de potentiels de production importants, continuent d’alourdir la facture des importations. De grandes sommes sont dépensées sur le marché mondial chaque année pour couvrir les besoins nationaux en double concentré de tomate, qui est un produit de large consommation en Algérie. La filière tomate industrielle locale qui assure principalement la production de double concentré de tomate, couvre les besoins nationaux à des degrés très variables d’une année à l’autre. Cette instabilité permanente pénalise à la fois les agriculteurs et les entreprises. Pour y remédier, l’Etat promeut, dès 2009, l’agriculture contractuelle, considérée comme une option pour améliorer la coordination entre les producteurs et les conserveries. Depuis son initiation, l’agriculture contractuelle est fortement soutenue par les autorités publiques. Ses effets et son coût élevé font débat en Algérie. Le présent travail tente de fournir des réponses fiables aux différentes questions relatives à l’agriculture contractuelle et contribuer à son amélioration. Le principal objectif de cette thèse est donc d’évaluer les effets de ce mode de coordination sur les principaux acteurs de la filière. Pour ce faire, nous avons étudié le dispositif contractuel liant la plus grande conserverie de tomate en Algérie, la Conserverie Amor Benamor, et les producteurs de tomate industrielle de la wilaya de Guelma, région leader dans la production de ce produit. Plusieurs enquêtes exploratoires au niveau des exploitations agricoles, de l’entreprise et des différentes institutions concernées ont été réalisées pour l’identification des pratiques contractuelles à Guelma, des acteurs impliqués ainsi que leurs difficultés de coordination. Une grille d’analyse a été ensuite élaborée pour l’étude de l’effet des contrats, en se basant sur les observations empiriques et la revue de la littérature portant à la fois sur la théorie des contrats, notamment celle des coûts de transaction, et des études empiriques et théoriques sur l’agriculture contractuelle. Les données nécessaires pour l’analyse des effets ont été collectées à travers une série d’enquêtes par questionnaire auprès des producteurs de la région, sous et hors contrat. Cinq principaux résultats ont été obtenus : 1) le poids conséquent de la prime sur les décisions et logiques des agriculteurs et de l’entreprise en matière de commercialisation et de modes d’approvisionnement, 2) l’effet engagements de la part des deux acteurs , 3) les agriculteurs n’ont plus de problème de débouchés et l’entreprise a augmenter les quantités de tomate achetée localement, sans, pour autant, améliorer considérablement son ratio d’utilisation de ses capacités de transformation qui dépassent largement le volume collecté à Guelma, 4) l’effet positif de ce mode de coordination sur les performances des agriculteurs, qui ont amélioré leur rendement et leur revenu, et 5) l’effet limité de ce mode de coordination sur certaines difficultés majeures auxquelles sont confrontés les producteurs de tomate à Guelma, à savoir l’accès à l’eau d’irrigation et au foncier agricole et la maîtrise des délais de livraison et des pertes post-récolte. La forte adhésion à ce dispositif, l’augmentation de la production nationale et des quantités livrées aux conserveries sont censés être synonymes de réussite. Cependant, l’augmentation paradoxale de l’importation de triple concentré de tomate, le coût élevé des subventions à l’intégration et la dépendance forte et directe des effets de l’agriculture contractuelle aux aides de l’Etat questionnent son efficacité, efficience et durabilité.
URI/URL: http://hdl.handle.net/123456789/2089
Collection(s) :Département Economie Rurale

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