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Titre: Analyse économétrique de quelques aspects de l'intégration verticale dans l'agriculture algérienne
Auteur(s): BENMEHAIA, Mohamed Amine
Mots-clés: intégration verticale, performances, contrats, agriculture, agroalimentaire, Algérie
Date de publication: 10-nov-2019
Résumé: L’objet de notre thèse est de présenter quelques réflexions sur le processus de l’intégration verticale dans l’agriculture. La problématique de notre thèse est centrée sur les déterminants de ce processus dans le contexte de l’agriculture algérienne. Pour cela, nous étudions, d’une part les mécanismes con-tractuels qui incitent les fermiers à réaliser des investissements spécifiques pour répondre à la demande des marchés, et à moderniser leur production. D’autre part, nous étudions également la performance des mécanismes de coordination verticale des filières agroalimentaires. L’analyse économique institu-tionnelle de la coordination et des pratiques d’intégration verticale dans les secteurs agricole et agroa-limentaire est encore embryonnaire. Les études à ce propos sont absentes en Algérie. Pourtant, la question du lien entre l’agriculture et les performances économiques bute aujourd’hui sur l’efficacité des pratiques contractuelles instituées par les différentes composantes de l’environnement institution-nel. Aussi est-il devenu urgent de consacrer de l’attention à la régulation des marchés des produits agricoles et alimentaires à travers une analyse des moyens et de l’organisation des chaines de valeur agroalimentaire. Nos différents chapitres ont contribué à éclairer certaines dimensions de ce problème. À travers cette thèse, il s’est avéré que plusieurs facteurs influent les mécanismes de coordination verticale mise en oeuvre. Nous pouvons restituer les apports de notre thèse dans les points suivants : 1) La Nouvelle Economie Institutionnelle, centrée sur la recherche de la meilleure organisation (l’efficience) et les choix de mécanismes de gouvernance, peut être mobilisée de façon fructueuse afin d’éclairer les phénomènes organisationnels liés aux stratégies d’acteurs en termes d’intégration verticale (dans ses multiples formes). 2) Pour une intervention efficace et raisonnée des pouvoirs publics dans la coordination du secteur agroalimentaire, la politique publique devrait tenir en compte les coûts engagés, les caractéristiques structurelles et les interdépendances sectorielles (intra-filières) afin de rationaliser l’action de régulation des chaines de valeur dans notre contexte. 3) La nature du produit et les caractéristiques techniques des éventuelles transformations ont une influence sur les exigences des acteurs tout au long d’une filière. Chaque produit a donc des caractéristiques propres (périssabilité, facilité de stockage, saisonnalité, etc.) qui ont des impacts sur la pratique d’intégration verticale à mettre en oeuvre. 4) Les caractéristiques des fermiers influent sur les mécanismes de coordination verticale. Bien entendu, la structure de propriété de la ferme a des répercussions importantes. Plus les exploitations sont petites et dispersées, plus le besoin de coordination est important, mais aussi plus les coûts de cette coordination seront importants (diffusion d’information, collecte du produit, etc.). 5) Le niveau de spécialisation des exploitations, impliquant la mobilisation d’actifs spécifiques (investis-sements, connaissances, etc.), est également essentiel à prendre en compte dans la politique publique, car il détermine les coûts d’opportunité pour faire évoluer le système de production. 6) Dans l’agriculture algérienne, le marché spot ne fonctionne que dans de rares cas, tant les imperfections des marchés sont fortes (absence de concurrence pure et parfaite, information asymétrique, accès inégal aux infrastructures et aux services, faiblesse des mécanismes d’enforcement, etc.). La coordination verticale hiérarchique n’existe que dans peu de situations et s’inscrit plutôt dans une agriculture indus-trielle. En Algérie, ce type de réflexions devrait contribuer à offrir des solutions de sortie de crise de la dé-pendance alimentaire. Dans les pays en développement, dont la qualité des institutions – y compris des institutions de l’agriculture – joue un rôle primordial dans la croissance économique, l’analyse des conditions d’efficacité des institutions agricoles relève aussi d’enjeux importants. Notre schéma de compréhension du processus d’intégration verticale et de ces déterminants laisse entrevoir la possibili-té de nombreuses recherches, tant théoriques qu’empiriques, visant à mettre en évidence d’autres interactions entre les moyens de l’organisation du secteur agricole et ses performances.
URI/URL: http://hdl.handle.net/123456789/2217
Collection(s) :Département Economie Rurale

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