Evaluation du statut phasaire dans les biotopes solitaires du criquet pèlerin Schistocerca gregaria en Algérie et essai de lutte par un biopesticide

Abstract

Evaluation du statut phasaire dans les biotopes solitaires du criquet pèlerin Schistocerca gregaria en Algérie et essai de lutte par un bio pesticide a base d`un microorganisme entomopathogène Le développement de l’agriculture saharienne, ces dernières décennies, par l’aménagement de périmètres irrigués au Sahara central, dans la zone de production maraîchère, a entraîné des attaques fréquentes et des pullulations non négligeables du criquet pèlerin. Le présent travail a pour objectif, l’évaluation des variations morphométriques du criquet pèlerin dans deux milieux différents ; un milieu naturel situé au Sahara méridional (Tamanrasset) et un milieu cultivé situé au Sahara central (Adrar). Les résultats de l’analyse biométrique sur des populations mâles et femelles, effectuée de 1993 à 2004, principalement sur l’élytre (E), le fémur (F) et la capsule céphalique (C), ont dévoilé l’existence de différences entre les deux stations. Les densités de populations sont faibles et ne dépassent pas 500 individus /hectare, sauf pour le mois d’Avril 2004 où un maximum de 10000 individus /ha a été atteint à Adrar. Les rapports morphométriques E/F et F/C des populations, oscillent entre la phase solitaire et transiens dissocians, exception faite pour les populations de juin 1998 et d’avril 2004 qui sont grégaires à Tamanrasset et à Adrar, respectivement. L’analyse discriminante des mesures morphométriques des populations mâles d’Adrar révèle l’existence d’un dimorphisme saisonnier de taille doublé d’un contraste de formes. Les populations de saison sèche présentent des élytres et des fémurs plus petits que ceux des populations de saisons humides. Le régime alimentaire des populations mâles est essentiellement graminéen durant les saisons sèches et les saisons humides. Les résultats relatifs à la lutte biologique par l’utilisation des champignons entomopathogénes s’avère très intéressante, les deux champignons testés à savoir M.anisopliae et M. flavoviride peuvent pousser sur des milieux différents et des températures très variables allant de 25 ° à 35 ° C et à des humidités de 60% à 85% . Leurs effets sur Schistocerca gregaria est très efficace une mortalité de 100% est obtenu au bout de 7 jours. Cette efficacité est prouvée par les analyses biologiques effectuées. De même une diminution dans les substances hémolymphatiques a été décelée par des analyses spectrophotométriques de l’hémolymphe. La formulation de M. anisopliae en biopesticide associée à des huiles végétales Melia azedarach et schinus molle a donné des résultats satisfaisants. Le biopesticide formulé est sans danger sur les populations de souris traités , aucune mortalité n’a été enregistrée ,ceci a été vérifié par les bilans hépatiques et les bilans sanguins des ces populations.