Diversité et écologie des Papillons de jour (Rhopalocères et Hétérocères diurnes) dans les agro-systèmes et les milieux naturels de l'Algérois

Abstract

La présente étude s’inscrit dans le cadre de l’évaluation de la valeur de la richesse lépidofaunistique des agrosystèmes et des milieux naturels de l’Algérois avec un intérêtparticulier pour les Rhopalocères et les Hétérocères diurnes. La collecte des données s’est faite de février 2009 à janvier 2011 dans le Parc zoologique d’Alger, et d’octobre 2009 à septembre 2011 dans la région de Souachette (Commune de Rouiba). L’échantillonnage a été réalisé par le filet à papillon en suivant la méthode de transect. Dans les cinq cultures prospectées, 9 familles de Papillons ont été inventoriées à partir d’un échantillon de 2821 individus. Les Rhopalocères avec une abondance relative de 90,29% dominent la communauté. Ils sont composés de 24 espèces appartenant à 5 familles et 22 genres ; dominés par la famille des Pieridae (76,72%). Les familles les plus diversifiées sont les Pieridae et les Lycaenidae avec 7 espèces chacune. Pierisrapae est le papillon le plus dominant du milieu agricole. Le verger d’agrume est le plus diversifié, mais le plus irrégulier. Les céréales sont les moins riches, et les plus réguliers, alors que le verger de poirier est le plus équilibré. Le plus haut degré de similitude a été noté entre les agrumes et le maraichage (80%) pour la 1ère année d’étude, et entre le poirier et les céréales (86%) pour la 2ème année de travail. Concernant le milieu naturel, il s’agit duParc zoologique d’Alger, ou trois habitats sont explorés ; pelouse, matorral arboré dégradé et un matorral haut. L’inventaire lépidoptérique a révélé la présence de 1711 individus appartenant à 40 espèces dont 33 Rhopalocères et 7 Hétérocères diurnes. Les Pieridae est la famille la plus abondante et la plus riche en espèces. Le papillon le plus fréquent est Colias croceus (18,82%) dans la pelouse. Pieris brassicae et Pararge aegeria présentent une abondance semblable (14,96%) dans le matorral arboré dégradé. Et dans le matorral haut, Pieris rapae signale la fréquence la plus élevée (20,89%). Cette dernière, apparait dans la pelouse pour la 2ème année d’étude avec une abondance appréciable (17,99%) d’une part, et d’autre part, Pararge aegeria est le plus fréquent avec (30,15%) dans le matorral haut. Concernant les indices de structure appliqués dans ce milieu, il s’avère que la pelouse et le matorral arboré dégradé sont les plus riches, les plus diversifiées et les moins réguliers et les trois habitats sont plus au moins équilibrés. Pour le coefficient de similarité de Sorensen, une valeur élevée supérieure à 83% est signalée pour la pelouse et le matorral arboré dégradé. Le Rang/Fréquence montre l’ordre d’arrivée des Papillons dans les stations des milieux considérés, suivant leurs fitness liées aux fenêtres de subtilité. L’analyse de la distribution des Papillons par la DCA et la CAH fait apparaitre des assemblages en fonction des affinités des Papillons envers leurs habitats.