Etude des pucerons et de leurs Hyménoptères parasitoïdes associés aux milieux naturels et cultivés de l'Algérie

Abstract

La présente étude porte sur l’aspect systématique et écologique des espèces aphidiennes et de leurs hyménoptères parasitoïdes inventoriés dans le milieu naturel et cultivé de deux régions d’Alger, celle de la Mitidja orientale et du sahel algérois. Le milieu cultivé est représenté par la station des champs expérimentaux de l’ENSA et celle d’arboricultures d’El-Harrach. Alors que le milieu naturel concerne la forêt du parc de loisir de Beaulieu et les essences forestières de chêne liège appartenant à la forêt de la résidence de l’état de Zéralda. L’échantillonnage qui s’étale entre décembre 2015 et décembre 2017 a permet de récolter un nombre total soit 6238 individus de pucerons et 744 momies. Les pucerons identifiés se répartissent entre 34 espèces, 6 sous familles, 8 tribus et 20 genres. Par ailleurs, l’émergence des momies a donné naissance à 242 individus parasitoïdes. Leur identification mène à la découverte de 19 espèces de parasitoïdes dont 12 sont considérée comme parasitoïdes primaires qui appartiennent à la famille des Braconidae (Aphidiidae) et celle des Aphelindae. Tandis que les 7 autres espèces sont des hyperparasitoïdes appartenant à la famille des Pteromalidae, Figitidae, Megaspilidae Encyrtidae et Eulophidae. Parmi les espèces inventoriées, 5 espèces aphidiennes et 2 parasitoïdes primaires sont recordées pour la première fois en Algérie à travers ce travail. Ces espèces sont Myzocallis boerneri, Takecallis arundicolens, Takecallis arundinariae, Thelaxes suberi, Cinara tujafilina, Pauesia silana et Aphelinus chaonia. L’étude approfondies des différents caractères morphologiques a permet de ressortir de nouveaux caractères de détermination chez les trois groupes d’insectes et la réalisation de deux clés de détermination. L’étude des différentes niveaux trophiques entre le complexe plantepucerons- parasitoïdes primaires- parasitoïdes secondaires a permet de recenser 66 relations ditrophiques entre plante-puceron, 46 relations tritrophiques et 22 relations tétratrophiques. Ces dernières en plus de 25 relations tritrophiques sont nouvelles pour le pays. La majorité de ces relations ont été trouvé dans la station de la forêt du parc de loisir de Beaulieu là où il y a une diversité floristique