Effets de la phycocyanine et du jeûne alimentaire sur la stimulation des défenses du rat traité par un pesticide

Abstract

La présente étude met en évidence les altérations histopathologiques du foie, des reins et du coeur de rats femelles exposées à une faible dose de déltametrine (DLM), les potentiels effets hépatoprotecteurs, néphroprotecteurs et cardioprotecteurs de la phycocyanine et du jeûne. In vitro la phycocyanine de qualité alimentaire (pureté ≈ 0,15 ≤ 0,7) a eu une activité antioxidante modérée avec un pourcentage d’inhibition du radical DPPH de 38,94%, une capacité antiradicalaire dans le test du blanchiment du ß-Carotène de 63,14% d’inhibition, et un pourcentage de chélation des ions métalliques qui est de 45,12 % en comparaison avec leurs témoins qui dépassaient 85% d’activité. In vivo, 36 rats femelles Albinos Wistar divisées en six groupes comme suit : Lot Témoin a reçu un régime à base de granulés standard ; Lot (PC) traité avec un régime standard enrichi avec 3,6 ± 0,1 mg de phycocyanine par kg de granulés ; Lot (DLM) traité avec un régime standard combiné avec la DLM dans l’eau à concentration de 1,28 mg par kg de poids corporel et par jour ; Lot (JN) traité avec un régime standard après un jeûne de 18 heures quotidiennement ; Lot restant (DLM/PC) a été traité par la combinaison du régime DLM et PC ; Le lot restant (DLM/JN) a reçu le même traitement que celui du groupe DLM mais soumis à un jeûne. La toxicité de la DLM a été révélée par une augmentation du biomarqueur ASAT dans le sang, l’abaissement des protéines totales sérique, par la dégénérescence hépatocytaire et l’apparition d’inflammation au niveau du foie, une dégénérescence épithéliale tubulaire, une hyperplasie des cellules mésangiales et une rétraction glomérulaire multifocale au niveau des reins, des microhémorragies interstitielles, ainsi qu’une dégénérescence des fibres musculaires cardiaques. L’association (DLM/PC) a révélé un effet protecteur de la phycocyanine caractérisé par la réduction de la concentration de l’ASAT sérique et l’importante diminution des lésions au niveau des tissus étudiés, par contre l’association (DLM/JN) a eu très peu d’effets significatifs contre la toxicité causée par la déltamethrine. Il apparaît donc que la PC possède une action protectrice vis-à-vis des effets toxiques de la DLM.