Recherche et caractérisation des agents de pourritures des agrumes

Abstract

La production des agrumes à travers le monde, incluant l’Algérie, est menacée par des agents fongiques responsables de pourritures en post-récolte. Le but de notre étude était dans un premier temps l’identification et la caractérisation de ces derniers, ainsi que l’étude du comportement in-vitro de deux espèces de Penicillium : P. digitatum et P. italicum à l’égard de quelques facteurs abiotiques. Dans un deuxième temps évaluer la variabilité de pathogénicité des différents isolats sur agrumes en condition in vitro. L’étude a portée sur plus de 200 échantillons d’agrumes présentant différents types de pourritures collectées de différentes régions. Les isolements et les identifications des agents pathogènes ont aboutis à identifier 210 isolats fongiques appartenant à 15 genres classés en trois phyla, dont la majorité est classée dans le phylum des Ascomycota, à l’exception de deux genres : Rhizopus et Phytophthora qui appartiennent au Mucoromycota et Oomycota respectivement. L’espèce la plus dominante sur oranges, citrons et sur pamplemousses est P. italicum (15,6 %, 31,3% et 42,9), tandis que pour les mandarines le genre Alternaria sp. qui est le plus fréquent (19,2%). P. italicum, P.digitatum, Alternaria sp. et Aspergillus sp. sont majoritaires sur oranges, citrons et pamplemousses respectivement. Les genres Phomopsis sp., Phoma sp. et Geotrichum sp. sont isolés seulement des oranges, alors que, le genre Stemphylium sp. est isolé uniquement des mandarines. Les genres Botrytis sp., Cladosporium sp., Rhizopus sp. Epicoccum sp., Fusarium sp.et Phytophthora sp. sont communs sur oranges et mandarines et absents sur citron et pamplemousse. Enfin, Trichoderma sp. est rencontré que sur mandarine et citron. Trichoderma sp., Epicoccum sp., Fusarium sp., Stemphylium sp. et Phoma sp. sont des genres présents, mais avec un très faible pourcentage (près de 1%). Parmi les facteurs de croissance de ces deux agents, le milieu de culture PDA s’est montré le plus favorable pour ces deux espèces. Ainsi, le développement mycélien de ces deux dernières est optimal dans l’intervalle de température [20-25◦C]. Sur le plan pathogénicité, P. digitatum est moins agressif que le P. italicum.