Composition chimique et activité biologique des huiles essentielles et des extraits éthanoliques de quelques plantes poussant dans la région de Djelfa : le thym (Thymus guyonii et Thymus algeriensis), l’armoise rouge (Artemisia campestris) et l’anacycle de valence (Anacyclus valentinus)

Abstract

Cette étude a été conçue pour déterminer la composition chimique et l’activité biologique (antimicrobienne et insecticide et/ou activité antioxydante) des huiles essentielles (HEs) et des extraits éthanoliques (EEs) de quelques plantes poussant dans la région de Djelfa. Les HEs ont été isolées par hydrodistillation et analysées par GC et GC-MS. Les principaux composants des huiles étaient le p-cymène (15,8 %), le γ-terpinène (15,3 %), l'éther méthylique de thymol (15,7 %) et le thymol (19,1 %) pour T. guyonii, l'acétate de terpinényle (28,1 %) pour T. algeriensis, β-Pinene (14.6%) et α-Pinene (10.4%) pour Artemisia campestris, et Chrysantenyl acetate (16.1%), cis-8-Acetoxychrysanthenyl acetate (19.6%) et t-Muurolol (19.7%) pour Anacyclus valentinus. L'activité antioxydante a été évaluée en termes de piégeage des radicaux libres DPPH● et ABTS●+ . L'HE de T. guyonii était la plus efficace pour inhiber les radicaux libres mais moins active par rapport aux antioxydants synthétiques (Trolox et BHT). De plus, l'HE de T. guyonii a montré la plus grande efficacité contre le charançon du riz, Sitophilus oryzae L. (Coleoptera : Curculionidae) ainsi que comme antimicrobien contre les microorganismes testés. De plus, l’EE de T.guyonii a été le plus riche en phénols totaux et flavonoïdes et a exhibé une puissante activité antioxydante, équivalente à supérieure par rapport aux antioxydants de synthèse. Les résultats suggèrent que l'HE et/ou l’EE de T. guyonii pourraient être envisagés pour des applications dans les domaines pharmaceutique et alimentaire ainsi que pour la préservation des produits stockés contre les dommages causés par S. oryzae.