Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : http://localhost:8080/xmlui/handle/123456789/457
Titre: BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA REPRODUCTION DE LA TOURTERELLE DES BOIS (Streptopelia turtur arenicola L.) DANS L’ALGEROIS ET EN KABYLIE (ALGERIE)
Auteur(s): ZEMMOURI, Nabila
Mots-clés: Biologie, Ecologie, Reproduction, Tourterelle des bois, Algérois, Kabylie
Date de publication: 22-nov-2008
Editeur: INA
Résumé: La biologie et l’écologie de la reproduction de la Tourterelle des bois Streptopelia turtur arenicola L., est étudiée de 2003 à 2006 dans l’arboretum de la forêt des Planteurs de Zéralda (ouest d’Alger) et de 2005 à 2006 à Fréha et Boukhalfa, en Kabylie. La mesure systématique de la masse corporelle et la longueur de l’aile pliée de 60 individus (29 mâles et 31 femelles) capturés dans l’Algérois et en Kabylie, a permis, d’une part de caractériser la race S. t. arenicola, et d’autre partde préciser l’ampleur du dimorphisme sexuel. L’analyse des paramètres linéaires de l’emplacement du nid a montré que les Tourterelles des bois ont construit leurs nids à une hauteur moyenne de 3,93 ± 1,86 m (n = 333) au-dessus du sol, sur des arbres d’une hauteur moyenne de 6,42 ± 2,17 (n = 333).Les distances moyennes du nid à la partie inférieure et supérieure du feuillage sont respectivement de 1,45 m ± 1,11 (n = 333) et de 2,50 m ± 1 (n = 333). Plus de 70 % des nids, et même parfois plus de 80 %, sont construits dans la partie périphérique de la frondaison à 1,90 ± 0,54 m (n = 247) du tronc, de préférence sur des branches minces offrant une protection contre les prédateurs grimpeurs.La distance horizontale moyenne du nid à la partie extérieure du feuillage sur l’ensemble des sites étudiés est de 1,24 m ± 0,79 (n = 333). Le taux de renouvellement des nids est de 76,5 % et 61,3% (n = 333) d’entre eux sont orientés vers l’Est. A Zéralda, 53,9 % des couples ont fait leurs nids à des distances inférieures à 10 m les uns des autres pour des raisons de saturation du site, tandis que à Fréha et Boukhalfa respectivement 66,7 % et 47,7 % des couples ont construit leurs nids à des distances supérieures à 40 m les uns des autres. La densité moyenne des nids de Tourterelle des bois avec pontes par hectare dans les trois sites étudiés est de 6,56 ± 3,88. Il existe toutefois des fluctuations stationelles (10,93 ± 0,55 couples /ha à Zéralda, 3,5 ± 0 à Fréha et 5,25 ± 0,35 à Boukhalfa) et temporelles (10,25 en 2003 à 11,50 en 2006 à Zéralda). Les oiseaux sont arrivés de migration à la fin mars et ont commencé la construction du nid début avril. Les premières pontes ont commencé pendant la deuxième quinzaine d'avril et les dernières sont enregistrées début août. L’éclosion est notée dès la première quinzaine de mai jusqu' à fin août. La saison de reproduction a duré environ cinq mois de la première ponte à l’envol des jeunes. La taille moyenne des pontes est de 1,95 ± 0,20 oeufs par nid, les pontes de deux oeufs étant dominantes (95,5 %). L'abandon de nid (61,8 %, n = 291) et la prédation (21%) sont les causes principales de l'échec au stade des oeufs. Au stade des poussins, la prédation est la cause la plus importante de l'échec (64,1%, n =39). Le taux de jeunes à l’envol par oeufs pondus est de 31,4 %. A Zéralda, ce taux a chuté de 43,2 % en 2003 à 20,2 % en 2006. La productivité est de 0,61 poussin envolé par nid. Dans la région d’étude, les départs des populations en migration post-nuptiale vers les zones d’hivernage ont normalement lieu à partir du mois d’août et se poursuivent jusqu’à fin septembre. Des oiseaux sont toutefois observés au cours du mois d’octobre. Dans la station de Zéralda, les effectifs de Tourterelles des bois ont connu une diminution de près d’un tiers entre 1984 et 2003, diminution en partie compensée par une remontée nette, quoique encore assez faible (12,2 %), dans les années qui suivirent 2003. L’examen de la relation entre les paramètres de la structure du micro-habitat du nid et les paramètres du succès de la reproduction de la Tourterelle des bois dans l’ensemble des sites étudiés a montré qu’il existe des corrélations positives entre ces derniers. En effet, le choix de l’emplacement des nids (hauteur du nid au sol, distance au tronc et distance à la partie inférieure et supérieure du feuillage,…) est fonction de la hauteur de l’arbre. Ainsi, plus l’arbre est haut plus le nid est construit à une hauteur élevée. Cette tendance à occuper la partie extérieure des branches et à disposer d’un feuillage suffisant au- dessous et au-dessus le nid (arbres touffus) constitue une protection contre les attaques de prédateurs aviens en camouflant le nid, alors que la construction à une hauteur élevée, vers la périphérie de la frondaison constitue, elle, une défense contre les prédateurs terrestres. Toutes ces connaissances constituent, sans nul doute, un support d’informations nécessaire pour une gestion cynégétique rationnelle et adaptée de ce gibier dans la région d’étude.
URI/URL: http://hdl.handle.net/123456789/457
Collection(s) :Département Zoologie Agricole

Fichier(s) constituant ce document :
Fichier Description TailleFormat 
Zemmouri_N.3,02 MBAdobe PDFVoir/Ouvrir


Tous les documents dans DSpace sont protégés par copyright, avec tous droits réservés.