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Titre: Evaluation de la toxicité d’un produit phytopharmaceutique sur les abeilles domestiques locales (Apis mellifera intermissa et Apis mellifera sahariensis) et diversité génétique.
Auteur(s): CHAHBAR, Nora
Mots-clés: Thiaméthoxame; Apis mellifera intermissa; Apis mellifera sahariensis ; Toxicité aigue ; DL50 ; ADN mitochondrial ; microsatellites ; Biométrie
Date de publication: 28-mai-2013
Résumé: L’évaluation de la toxicité de l’insecticide thiaméthoxame sur Apis mellifera intermissa et Apis mellifera sahariensis est étudiée. La diversité génétique et la biométrie de ces deux sous-espèces sont également traitées. Les résultats obtenus montrent que le thiaméthoxame est très toxique pour les deux races d’abeilles. Les symptômes de neurotoxicité apparaissent vite et les premiers cas de mortalité 15 minutes après l’ingestion de fortes doses du toxique par les deux races d’abeilles. Les DL50 obtenues sont faibles. Pour A. m. intermissa, les valeurs moyennes de la DL50 au bout de 24 heures sont respectivement égales à environ 12,3 et 26 ng /abeille par voie orale et topique. Pour A. m. sahariensis, les valeurs moyennes de la DL50 au bout de 24 heures sont respectivement de 13,3 et 43,3 ng /abeille par voie orale et topique. Les valeurs de la DL50 sont identiques pour les deux races d’abeilles après l’application orale à 48 et à 72 heures. Quant à la variation de la toxicité aigüe orale du thiaméthoxame en fonction des volumes administrés pour l’abeille domestique locale, il est à constater qu'il y a une relation inversement proportionnelle entre les DL50 obtenues et les volumes administrés. La DL50 obtenue pour le volume de 5 µl /abeille est de 10 fois plus grande que la DL50 obtenue avec un volume de 50 µl /abeille chez A. m. intermissa. La DL50 obtenue avec un volume de 5 µl/abeille est de 5 fois plus grande que la DL50 observée avec un volume de 50 µl /abeille pour A. m. sahariensis. Pour ce qui est de la variation de la toxicité aigüe orale de thiaméthoxame en fonction des saisons chez l’abeille domestique locale, une variabilité importante de la sensibilité des individus est mise en évidence. Les DL50 obtenues pour les deux races de l’abeille domestique durant le printemps sont faibles par rapport à celles de l’été. Au printemps A. m. intermissa est très sensible car la valeur de la DL50 obtenue au bout des différents temps d’observation est de 6,6 ng/ abeille. De même, pour A. m. sahariensis, la valeur de la DL50 notée au bout de 24 heures atteint 7,3 et 8,1 ng/abeille respectivement après 48 et 72 heures. En toxicité réitérée le thiaméthoxame se montre toxique pour les deux races d’abeilles que ce soit en doses uniques (toxicité aigue) ou en doses fragmentées et échelonnées. En toxicité subchronique le thiaméthoxame agit sur les deux races d’abeilles quand il est administré en réitérée en de faibles doses durant 10 jours. Pour la dose élevée, 50 % de mortalité en moyenne sont obtenus après 7 jours d’exposition au toxique pour A. m. intermissa et après 8 jours pour A. m. sahariensis. L’étude de l’organisation structurale de la région intergénique des populations algériennes montrent que les abeilles domestiques en Algérie font partie de la lignée africaine A. Quatre haplotypes soit A1, A2, A8 et A9 sont mis évidence. Selon le test de Fisher et l'analyse correspondante, les haplotypes A1 et A8 sont significativement associés avec les colonies de l’abeille tellienne (P < 0,00001), et le haplotype A9 avec les colonies de l’abeille saharienne (P < 0,0001). Il est possible qu’il y ait prédominance du haplotype A8 dans la sous espèce A. m. intermissa et le haplotype A9 dans la sous espèce A. m. sahariensis. La variation génétique chez les abeilles algériennes mise en évidence grâce à des marqueurs microsatellites est élevée. L’hétérozygotie moyenne attendue (He) obtenue varie entre 0,70 et 0,75. Le nombre moyen d'allèles obtenu, fluctue entre 6 et 8 au niveau des populations. Le rucher établi pour la conservation d’A. m. sahariensis en milieu steppique ne montre aucun signe d'introgression maternelle du fait que toutes les colonies portent l'haplotype A9, ce qui pourrait être considéré statistiquement comme un marqueur spécifique à cette sous-espèce. L’étude des caractères morphométriques effectués sur les abeilles domestiques a permis de définir les normes moyennes pour 38 d’entre eux mesurés. L’analyse en composantes principales (ACP) des valeurs des mensurations des caractères morphométriques a permis de séparer les populations de l’abeille saharienne étudiés en 5 groupes distincts. Ces mêmes populations sont comparées avec d’autres populations d’origine algérienne, marocaine et espagnole. Le résultat de l’ACP a révélé l’existence de 3 groupes distincts. Un premier groupe comprend les colonies d’abeilles ibériques. Dans le second groupe il y a encore deux sous-groupes, l’un constitué par l'ensemble des échantillons des abeilles de la sous espèce A. m. intermissa, quelle que soit son origine algérienne ou marocaine, ainsi que A. m. sahariensis d’origine algérienne, sauf pour les abeilles de la localité de Skhouna (Ain Sefra), l'autre formé par A. m. sahariensis du Maroc.
URI/URL: http://hdl.handle.net/123456789/458
Collection(s) :Département Zoologie Agricole

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