Résumé:
L’espoir des pouvoirs publics algérien à transformer les régions sahariennes et les zones similaires en un eldorado agricole pour leur développement économique s’est fondé sur la mise en valeur, et ce depuis la promulgation de la loi 83/18 portant l’accession à la propriété foncière agricole (APFA).
Mais trente ans après la parution de la loi, les réalisations demeurent limitées au regard des objectifs initiaux. Le taux de régularisation ne représente que 17% au niveau national et 25,7% dans la wilaya de Laghouat.
La différenciation des parcours socioprofessionnels des bénéficiaires influence leurs objectifs d’accéder à l’APFA, et l’investissement en agriculture n’est pas toujours envisagé.
L’hétérogénéité des niveaux d’intensification trouve son explication dans les divers objectifs des bénéficiaires, dont la constitution du patrimoine foncier et la préservation du patrimoine foncier familial constituent des principaux objectifs des bénéficiaires. D’ailleurs, l’émergence d’un marché foncier (d’achat-vente et de location) dans la wilaya de Laghouat est due principalement au processus de sécurisation des droits sans projet réel et à la gestion des exploitations par les agriculteurs qui n’est pas toujours en adéquation avec les moyens et les possibilités dont ils disposent .
