Résumé:
Les ressources hydriques dans la région des Ziban sont limitées. Sa capitale, Biskra, est traversée par un oued prenant naissance dans les montagnes des Aurès. Face aux défis de sécuriser la population en eau potable, l’idée de recharger artificiellement la nappe alluviale par les eaux de surface est actuellement prise en considération par les pouvoirs publics. Nous avons tenté, à travers ce mémoire, de quantifier le volume d’eau injecté dans la nappe alluviale à partir d’une technique de recharge basée sur l’infiltration par des diguettes et des bassins d’infiltration dans la région de Biskra.
Notre approche est basée sur l’hypothèse que la recharge de la nappe se fait par les eaux de crues occasionnelles et que l’infiltration directe par les pluies est faible. Nous avons utilisé tout d’abord une approche hydro-climatique puis hydrologique (formule de de Lloyd) pour quantifier l’apport superficiel écoulé dans l’oued Biskra situé en amont des sites de recharge.
Les calculs obtenus indiquent un volume infiltré annuel moyen de 1,9 Hm3 dans sous bassin versant de Biskra. Nous avons ensuite appliqué une approche hydrodynamique (équation de Hantush) pour estimer l’effet de la recharge sur les niveaux d’eaux souterraines dans deux sites potentiels de recharge et de deux dispositifs de recharge. Les résultats donnent des élévations mensuelles moyennes du niveau de la nappe compris entre 10,42 m et 5,14 m en saison froide pour l’utilisation des diguettes, et pour l’utilisation des bassins d’infiltration donne une valeur de 20,26 m. L’ensemble de nos conclusions constituent une contribution à la réflexion globale menée par le projet européen Wadis-Mar concernant le développement des techniques de recharge en zones arides.