Résumé:
Artemisia campestris est une plante médicinale très répandue dans le sud algérien appartenant à la famille des Astéracées, elle est connue sous le nom de « Dgouft ». Les extraits aqueux et éthanoliques ont été obtenus par macération à chaud et par extraction au soxhlet respectivement. Les rendements sont de 12,08% pour l’extrait aqueux et de 14,9% pour l’extrait éthanolique. La teneur en phénols totaux déterminée par le réactif de Folin-Ciocalteu est de 81,25 et 205,35 mg Eq AG/g d’extrait dans les extraits aqueux et éthanolique, respectivement. Les flavonoïdes ont été évalués par la méthode du trichlorure d’aluminium, leur teneur est de 13 ,64 et 28,56 mg Eq quercétine/g d’extrait dans les extraits aqueux et éthanolique, respectivement. L’activité antioxydante a été évaluée en utilisant deux méthodes différentes in vitro : la méthode de réduction du radical libre DPPH et celle du pouvoir réducteur. Pour le premier test, l’IC50 a été estimée à 191,68 mg/l pour l’extrait aqueux, à 27 ,8 mg/l pour le BHT et à 9,97 mg/l pour l’extrait éthanolique, par contre le second test a montré un faible pouvoir réducteur des deux extraits par rapport au BHT.
L’étude in vivo a porté sur 24 rats répartis en quatre lots de six rats chacun, l’expérimentation a duré 30 jours. Le lot témoin et le lot 01 ont reçu une dose quotidienne de paraffine et d’extrait aqueux d’A.campestris respectivement, tandis que les lots 02 et 03 ont reçu la même dose que les lots témoin et 01, respectivement ; plus une dose orale de CCl4, 24h avant chaque sacrifice.
Les analyses des marqueurs biochimiques du bilan hépatique (ASAT, ALAT, PAL et Bilirubines) ont enregistré des teneurs élevées en ces derniers pour le lot 02 ; par contre, les rats prétraités par l’extrait aqueux et intoxiqués au CCl4, ont montré une diminution.