Résumé:
Les systèmes irrigués dans les zones arides constituent la seule possibilité d’une production agricole. Le contexte physique dans lequel évolue cette agriculture est sévère et entraîne la salinisation secondaire des sols par remontée capillaire des sels. Ce phénomène de dégradation des sols est de plus en plus important avec l’augmentation des surfaces irriguées et constitue un danger pour les sols, les cultures en place, l’environnement et la santé humaine.
Notre étude au laboratoire est portée sur la réhabilitation des sols salsodiques des palmeraies d‘In Salah par un apport de phosphogypse.
Un suivi de trois sols représentatifs des horizons de surface des palmeraies affectées à des degrés différents par la salinisation et la sodisation est réalisé par un essai d’incubation au laboratoire.
Les résultats montrent une évolution décroissante de la CE et du sodium au cours de l’essai. Le test de corrélation montre une relation significative, indiquant que l’évolution de la salinité des trois sols étudiés est liée à la présence de l’ion sodium. Par contre, l’évolution du pH est non significative, elle est marquée par la neutralité des solutions percolées au premier lessivage, les autres valeurs tendent à l’alcalinisation. L’évolution du pH témoigne de la présence dans les sols des sels sodiques solubles de type NaCl et Na2SO4.
Un apport de doses du phosphogypse appropriées aux sols, suivi de lessivage et drainage efficaces sont trois étapes essentielles dans la réhabilitation des sols salsodiques.