Résumé:
Certaines bactéries bénéfiques de la rhizosphère (rhizobactéries) contribuent à la gestion des maladies des plantes, avec des pratiques respectueuses de l’environnement, en stimulant les défenses naturelles chez l’hôte et/ou en assurant le biocontrôle direct des bioagresseurs.
L’objectif de ce travail consiste à mettre en évidence l’induction de la résistance systémique et le biocontrôle chez la tomate vis-à-vis de la fusariose vasculaire (Fusarium oxysporum f. sp. lycopersici), en utilisant deux souches rhizobactériennes (Pseudomonas fluorescens C7R12 et Pseudomonas putida DS131). A cet effet, l’essai préliminaire d’antagonisme in vitro a montré des inhibitions appréciables et variables de la croissance mycélienne, selon les souches bactériennes et selon les milieux de culture, avec un maximum d’inhibition de 47,13 %. L’expérimentation in situ a été réalisée en deux systèmes : split root pour l’induction de la résistance systémique et classique pour le biocontrôle. Les effets bénéfiques des rhizobactéries appliquées ont été démontrés avec un ralentissement d’évolution et du développement de la maladie. Des taux de bioprotection considérables sont notés, notamment en système split root. Ces taux se révèlent particulièrement importants en réduction des indices de Mckinney (sévérités) (37,17 % à 71,88 %) que des niveaux d’infection (7,41 % à 35,83 %). La gravité de la fusariose vasculaire a enregistré une réduction notable des degrés symptomatologiques chez les plants bactérisés par rapport aux témoins positifs. En plus de ces effets de biocontrôle et d’induction de la résistance systémique, l’application des Pseudomnas spp. fluorescents a engendré des situations de phytostimulations se traduisant par des gains dans la biomasse et une nette amélioration des aspects physiologique et biochimique (chlorophylle totale, proline et protéines totales). Globalement, nos résultats montrent que l’application des Pseudomonas spp. fluorescents induit une tolérance chez les plants de tomate vis-à-vis de la fusariose vasculaire, selon les potentialités exprimées, en stimulant les défenses naturelles et/ou en agissant par antagonisme direct sur le parasite.
