Résumé:
L’étude de l’écologie trophique est effectuée dans deux stations de la vallée du Sébaou (Tadmaït et Fréha), compte tenu de l’accessibilité des nids de cigognes y établis. L’analyse des restes au nid, récoltés depuis l’éclosion jusqu’à l’envol des jeunes, révèle la prédominance des insectes avec un taux de 96,4 % et une fréquence d’occurrence de 100 %. Les coléoptères sont les plus représentés avec un taux de 92,6 % et une fréquence d’occurrence de 95 %. Quant aux orthoptères, ils contribuent avec 2,8 % seulement, mais sont présents dans presque la moitié des lots récoltés (FO = 45 %). L’indice d’importance relative IRI permet de classer les curculionidés dans la catégorie des proies préférentielles (IRI= 65,1 %) et les scarabéidés dans celle des proies
secondaires (IRI= 82,5 %), les autres proies sont accidentelles. La règle de Sturge détermine 7 classes de taille des proies. La prévalence des proies dont les tailles # 20 mm (NA = 101) et # 40 mm (NA = 79) est notable. L’indice d’Ivlev est nul pour les rongeurs et les mantoptères.
L’analyse des proies vomies par un cigogneau (n=1) révèle 100 % d’invertébrés, dont les
insectes constituent l’essentiel des proies, avec 93,5 %. Les diptères dominent avec 71,4 % du total des proies mais avec une faible biomasse (5,6 %), suivis des orthoptères avec 14,9 % en terme d’abondance mais avec une forte biomasse (52,9 %). Les coléoptères, quant à eux, ne sont représentés qu’avec 5,2 % du total et une très faible biomasse (0,9 %). A ne pas perdre de vue la place qu’occupent les myriapodes en s’imposant avec une biomasse relativement élevée (33,9%), bien qu’ils soient faiblement abondants (n = 5,2 %).