Etude de l’intrusion marine dans les aquifères côtiers. Cas de l’aquifère côtier de l’Oued Nador (w. Tipaza)

Abstract

Dans le présent travail nous avons développé deux codes de simulation par éléments finis de l’intrusion marine dans les aquifères côtiers. Le premier code ‘Sharpint’ est basé sur l’approche interface abrupte où les deux liquides l’eau douce et l’eau salée sont immiscibles et sont séparés par une interface fine. Il permet de fournir la position de l’interface et le contour d’isopièzes dans l’espace et dans le temps. Le deuxième code de calcul est basé sur zone de transition où on a tenu compte du phénomène de diffusion, c’est le modèle hydrodispersif. Ce modèle permet le tracé des cartes d’isopièzes et d’isochlorures dans l’aquifère. Les deux modèles mathématiques correspondants sont quasitridimensionnels (plans). Ils ont été obtenus après intégration de leurs équations aux dérivées partielles en 3D sur la verticale. La résolution numérique de ces deux modèles a abouti au développement de ces deux codes de calculs. Le code de calcul ‘Sharpint’ a été validé par rapport aux solutions analytiques de Glover et de Strack. Le code de calcul ‘Seawint ‘ est validé par rapport aux résultats de certains auteurs par l’application du logiciel Modflow. Les résultats de comparaison sont satisfaisants. La modélisation numérique du biseau salé dans l’aquifère côtier de Oued Nador a été réalisée par l’application du code Sharpint qui a permet de localiser le biseau salé dans cette nappe. La position de l’interface eau douce eau salé simulée est proche à celle limitée par la géophysique d’après les travaux de Bouderbala (2015). La prévision du biseau salé dans l’aquifère de Oued Nador a été illustrée dans deux scénarios, l’un a consisté à arrêter le pompage en tenant compte seulement de la recharge et l’autre a consisté à continuer l’exploitation de la nappe par les deux forages F3 et F5 qui sont actuellement en exploitation. Les résultats de simulation ont montré un recul important dans le premier scénario alors qu’il est insignifiant dans le deuxième.