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L’orge est l’une des cultures les plus importantes dans le monde. En Algérie, elle occupe la deuxième place en production de grain après les blés (dur et tendre). Ce travail a été effectué sur trois années d’expérimentation. Dans la première année, la diversité génétique de 29 génotypes locaux d’orge a été évaluée à travers 28 caractères morphologiques, agronomiques et la teneur en protéine du grain, en présence de quatre témoins. Pour la deuxième année, la diversité génétique a été estimée à travers le rendement en matière sèche et la qualité du fourrage de la plante entière au stade pâteux. Durant la troisième année et en présence de trois témoins, la diversité génétique a été reprise par l’étude de la phénologie, des traits agronomiques et par des investigations morphologiques sur la verse.
Une grande variabilité a été trouvée à l’intérieur du germoplasme en première année et aussi en troisième année et a été révélée par les différences très hautement significatives entre les cultivars chez tous les caractères soumis à l’analyse de la variance. Cette variabilité est très intéressante à exploiter dans les programmes de sélection. Une bonne distinction entre la plupart des cultivars a été marquée par au moins un caractère formant un groupe distinct. Dans la première année, les caractères qui ont contribué le plus à la variabilité sont les suivants : le poids de 1000 grains, la longueur des barbes, la durée d’épiaison, la durée du cycle, la largeur des graines, le nombre de grains par épi, la hauteur des plantes, la longueur du premier article et la longueur des graines. Pour les caractères qualitatifs, la plus grande variation entre les génotypes a concerné : le port au tallage, la courbature du premier article et la pigmentation des feuilles de la base. En troisième année, la plus grande variation entre les génotypes a été expliquée par : la hauteur de la plante, la longueur de l’épi, la longueur des barbes, le nombre d’épillets par épi, le nombre de grains par épi, le poids de 1000 grains, la durée d’épiaison et la durée du cycle.
A travers ces deux essais, les génotypes à cycle long ont donné des tiges, des barbes et des poids de 1000 grains plus élevés que ceux à cycle court et les dendrogrammes ont divisé toutes les orges à six rangs en trois groupes.
Dans la deuxième année où les cultivars ont été testés au stade grain pâteux, des différences significatives ont été trouvées entre les cultivars pour la cellulose brute et le rendement en matière sèche mais les différences n’étaient pas significatives pour les protéines brutes. La plus grande variabilité entre les génotypes a été décrite par la durée d’épiaison et le rendement en matière sèche. Là aussi, tous les génotypes étaient divisés en trois groupes.
Certains génotypes locaux se sont distingués par des critères intéressants concernant les traits agronomiques, les protéines du grain et la qualité du fourrage, dépassant les témoins.
Les investigations morphologiques sur les tiges ont généralement montré que la verse était corrélée positivement et de façon très hautement significative avec les longueurs des quatre premiers entre-noeuds de la base et qu’elle était aussi négativement corrélée avec le poids de 1000 grains, la longueur des barbes mais positivement corrélée avec le nombre de talles épis par plant.
La diversité existante entre les génotypes pour ces caractères ainsi que les relations qui lient ces derniers, pourraient aider à orienter les travaux de sélection pour la résistance à la verse et l’amélioration des autres traits agronomiques. |
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