Résumé:
En raison, d’une part, de l’intérêt de l’espèce M. truncatula et de l’ampleur prise par cette dernière sur le plan moléculaire et, d’autre part, des difficultés qu’ont trouvées certains taxinomistes à différencier M. truncatula d’autres espèces et à différencier certaines des variétés de celle-ci, mais aussi du fait que l’espèce a une distribution assez large, ce qui peut lui permettre de s’adapter à différentes conditions édapho-climatiques, il nous a semblé intéressant d’étudier la variabilité morphologique et moléculaire de populations algériennes de M. truncatula. Pour cela, nous avons étudié des caractères qui nous ont semblé discriminants sur le plan morphologique, à l’issue d’une conduite de la culture sous serre de 81 populations algériennes ; nous avons structuré la diversité des 81 populations, par l’utilisation de 9 SSR ; la révélation a été faite sur gel d’acrylamide.
Pour la partie morphologique, les caractères quantitatifs et qualitatifs ont fait l’objet d’un pull d’analyses monovariées et mutlivariées les étudiant séparément. Enfin, une analyse de Hill-Smith nous a permis d’étudier les deux types de variables réunies.
Pour la partie moléculaire, les indices d’hétérozygotie, la variabilité par marqueur et globale, les Fstats et les corrélations des génotypes obtenues avec les facteurs du milieu et des tests du khi-2 ont également été réalisés.
Les résultats de l’étude morphologique auxquels nous sommes parvenus sont :
- L’existence de variabilité inter et intra populations pour tous les caractères quantitatifs,
- la faiblesse des coefficients de corrélation,
- la difficulté de regrouper nos lignées étudiées en fonction des variables supplémentaires,
- l’existence de 5 à 6 groupes bien distincts issus de l’analyse Hill-Smith.
L’étude de la partie moléculaire a révélé pour sa part :
- une hétérozygotie observée supérieure à l’hétérozygotie attendue sur deux locus (L4 et L6) et un excès d’hétérozygotes sur ces mêmes locus,
- une variance intra population non significative, contrairement à la variance inter populations,
- l’obtention de 6 groupes au niveau moléculaire par la méthode BIC,
- le test de khi-2 a confirmé l’appartenance de la variable pluviométrie aux 6 groupes de Kmeans.