Résumé:
La présente étude a pour but d'établir un diagnostic de l’irrigation à l’échelle des exploitations agricoles du périmètre du K’sob. Ce diagnostic est fondé sur un constat partagé par l’ensemble des acteurs locaux qui citent une insuffisance et une iniquité par rapport à la ressource. Il s’intéresse en particulier aux pratiques d'irrigation traditionnelles en s’appuyant sur l’analyse de certains indicateurs hydrauliques (débit, dose, efficience), agronomiques et économiques dans des exploitations représentatives du périmètre pour comprendre et tenter d'améliorer la gestion des irrigations. Les résultats obtenus montrent que les efficiences globales (parcelle et réseau), pour le système d’irrigation pratiqué (gravitaire), sont actuellement de 51 à 55%. Les pertes en eau, constatées essentiellement dans la parcelle (43%) et les seguias de conduction (6%), résultent surtout d’un problème de nivellement au niveau de la parcelle. Le système gravitaire traditionnel est souvent considéré comme faiblement efficient du point de vue hydraulique. Pour limiter ces pertes, il faut utiliser des moyens adéquats pour l'amenée de l'eau à la parcelle tels que la gaine en plastique et la couverture des seguias par une géo membrane (film en plastique noir de 400 microns) en particulier. L’amélioration de l’efficience passe par une meilleure maîtrise des apports (volumes, durées et fréquence des tours d’eau) et un bon nivellement des planches. Au niveau de la culture d'abricotier, l’efficience d’Utilisation de l’eau (EUE) varie de 1,92 à 2,15 kg/m³/ha. Ceci s’explique par l'insuffisance de la maîtrise de la conduite technique de la culture notamment l’irrigation, le travail du sol, la fertilisation, le désherbage et le traitement phytosanitaire.