Résumé:
La protection chimique des denrées alimentaires font état de révision et de limitation dans plusieurs régions du monde en raison de leurs effets néfastes sur l‟environnement et la santé humaine. Durant les dernières décennies, plusieurs travaux scientifiques ont été orientés vers la recherche d‟alternatives à base d‟extraits naturels de plantes médicinales pour leurs propriétés biologiques.
Dans ce contexte, nous avons essayé d‟évaluer au laboratoire l‟activité biocide des extraits aqueux de trois plantes aromatiques Lawsonia inermis, cyminum et Inula viscosa sur deux importants ravageurs des grains stockés ; le Sitophilus oryzae et le Tribolium castaneumen employant trois modes de pénétration ; contact, ingestion et inhalation. L‟activité de ces plantes a été confrontée à celle d‟un insecticide organophosphoré sur deux aspects ; la toxicité directe et le pouvoir inhibiteur de la procréation.
Les extraits aqueux des poudres secs du matériel végétal choisie ont été confectionnés à différentes concentrations par agitation magnétique durant 24 heures, également pour l‟insecticide des doses on était préparées pour chaque essai. Les mortalités occasionnées par les traitements aux extraits végétaux purs et à l‟insecticide ont été évalués pour une durée d‟exposition de 24 jours.
L‟activité biocide des extraits aqueux évalués par le calcul des DL50 qui permettent de classer les extraits par ordre d‟efficacité comme suite: Cumin (0,51mg/ml) > Henné (0,99mg/ml)> Inule visqueuse (1,22 mg/ml) pour le T. castaneum et dans l‟ordre suivant : Cumin (0,61 mg/ml)> Inule visqueuse (0,62mg/ml)> Henné (0,7 mg/ml) pour le S. oryzae.A la dose maximale,les TL50 les plus courts attribués aux essais inhalation pour le Chlorpyriphos-éthyle avec 7,05 heures pour le T. castaneum et 26,93 heures pour le S.oryzae. Les extraits aqueux par contact agissent le plus rapidement avec des valeurs qui se rangent entre 188,94 et 202,71 heures pour les deux insectes.
La fécondité et fertilité des femelles sont nettement réduites par rapport au témoin. Les traitements au Chlorpyriphos-éthyle, des inhibitions qui tendent vers les 100% sur l‟ensemble des essais sauf cas de l‟inhalation pour les tests de l‟éclosion des oeufs. Le meilleur résultat pour les extraits aqueux est obtenu pour les tests ingestion avec le Cumin avec une ponte moyenne de 0,6 oeufs/femelle contre plus de 18 oeufs/femelle pour le témoin. Quant à la fertilité du T. castaneum c‟est les traitements ingestion et contact par le Cumin qui affectent le plus les taux d‟émergence des adultes de la F1.
Au travers de la présente étude il est à conclure que les extraits aqueux testés renferment un potentiel bio-insecticide non négligeable qui peut être utile pour promouvoir des méthodes alternatives à l‟emploi des insecticides chimiques.