Résumé:
La dispersion des graines par les oiseaux frugivores est étudiée dans 7 stations dans le Sahel et le Littoral algérois. Différentes méthodes utilisées sur le terrain et au laboratoire ont permis de réaliser les aspects constituant le travail fixé. Le premier aspect concerne l’étude de l’avifaune du Sahel et du Littoral algérois. Les 78 espèces d’oiseaux recensées dans le Sahel et le Littoral algérois comprennent 55,1 % de Passériformes et sont représentées le plus par le type paléarctique (25,6 %), par les sédentaires (41,0 %) et par les insectivores (32,1 %). Dans le Sahel et le Littoral algérois les disponibilités en fruits diversifiés sont importants : 90 espèces de plantes à fruits charnus exotiques et indigènes appartenant à 28 familles végétales. L’échelonnement de la fructification des espèces productrices de baies durant 4 saisons est tel que les oiseaux trouvent des fruits disponibles tout au long de l’année surtout ceux de Phoenix canariensis, de Latania borbonica et de Ficus retusa. Les fruits sont portés par des arbustes (42,2 %) et par des arbres (40,0 %), sont représentés par des drupes (44,4 %) et des baies (31,1 %) dont les couleurs dominantes sont le noir (32,6 %) et le rouge (30,4 %). Parmi eux 58,5 % ont des fruits à 1 seule graine et 53,9 % un poids compris entre 0,1 et 0,5 g. 38,6 % des espèces de fruits contenant 50 à 75 % d’eau dominent. Chez ces espèces de plantes les teneurs en glucides (21,5 % et 87,5 %), en lipides (9,0 % et 31,7 %) et en protéines (9,6 % et 48,4 %) varient en fonction des espèces. Notons que Olea europaea (584,1 Kcal / g) et Ficus retusa (518,4 Kcal / g) sont les plus riches en calories. L’étude éthologique a permis de recenser 16 activités journalières pour le Bulbul des jardins, 15 activités pour le Merle noir et 9 activités pour la Fauvette à tête noire. Les activités dominantes sont le cri qui fait partie du perchage total (44,9 à 70,3 %) pour Pycnonotus barbatus, le grattage du sol pour chercher des proies, pour Turdus merula (31 %) et la consommation des fruits sur les arbres (39,6 %) pour Sylvia atricapilla. L’étude du menu de Pycnonotus barbatus, Turdus merula, Sylvia atricapilla, Sturnus vulgaris et Muscicapa striata, montre que leurs frugivories se situent à des degrés variables. Sont fortement consommés les fruits de Phoenix canariensis (32,8 %) par le Bulbul des jardins, de Ficus carica (16,7 %) par le Merle noir, de Ficus rubiginosa (29,1 %) par la Fauvette à tête noire et d’Olea europaea (8,8 %) par l’Etourneau sansonnet. Ces espèces ingèrent aussi des proies notamment des insectes. Les menus des cinq espèces d’oiseaux sont diversifiés. La répartition de la pluie des graines est hétérogène, mais élevée sous les arbres perchoirs. La densité des graines varie suivant les saisons (0 et 418 graines/ 400 cm2). La distance de dispersion par rapport à l’arbre nourricier varie entre 3,5 et 301m. Le pouvoir germinatif est en général plus élevé pour les graines témoins.