Résumé:
Le travail réalisé a pour objectif d’apprécier l’effet de l’acclimatation précoce et du retrait alimentaire sur les performances zootechniques des poulets de chair élevés en conditions ambiantes chaudes et soumis à un stress thermique aigu en fin d’élevage. Par ailleurs, cette étude a permis d’évaluer l’impact de ces deux traitements sur la morphométrie du tractus digestif et sur la digestibilité des nutriments.
Dans les conditions de notre étude, ces deux traitements n’ont pas eu d’effet significatif (P<0,05) sur la consommation alimentaire, le poids vif, l’indice de consommation ainsi que sur le taux de mortalité.
L’acclimatation et le retrait alimentaire n’ont pas eu d’incidence significative sur la taille des compartiments du tube digestif. Les poulets du lot T- comparés aux autres traitements (T+ et T-R) présentent des longueurs moyennes de duodénum de : +2,6 et -1,6%, pour le jéjunum, les différences sont de l’ordre de : +4,6 et -10,5% et pour les longueurs de l’iléon, nous observons des différences de : +10,7 et +2,2%. Il en est de même pour les poids relatifs de ces compartiments, l’iléon présente des poids moyens relatifs de : 0,57±0,10 ; 0,66±0,13 et 0,52±0,10% respectivement pour les sujets des lots T-, T+ et T-R.
Par ailleurs, les coefficients d’utilisation digestive des nutriments de l’aliment ne sont pas améliorés par la technique d’acclimatation et celle du retrait alimentaire. Les poulets du lot T- comparés aux autres traitements (T+ et T-R) présentent des digestibilités relativement plus élevées de +11,5 pour la MG et de +11,6%, pour les MAT, les différences observées sont de : +5 et +4,5%, il en est de même pour l’EMa, les différences sont de l’ordre de : +1 et +4,9%. Quant à la digestibilité de l’amidon chez les poulets T-, elle s’éloigne de -2 et +5,3% de celle des sujets des lots T+ et T-R.
Cet ensemble de résultats est à prendre avec précaution, car l’acclimatation précoce s’étant déroulée dans le même bâtiment abritant les poulets témoins, ces derniers ont pu acquérir également une thermorésistance qui a masqué la réponse spécifique aux animaux expérimentaux.