Résumé:
Pour l’étude des disponibilités trophiques du Hérisson d’Algérie dans la forêt de Beni Ghobri (Yakouren) en 2004-2005, les proies potentielles sont piégées grâce aux pots-pièges et au filet fauchoir. Dans les pots Barber 1.775 petits animaux sont capturés. Les Insecta sont les plus abondants (96,2 %), suivis par les Arachnida (2,3 %) et les Myriapoda (0,4 %). Parmi les Insecta, les plus abondants sont les Hymenoptera (81,3 %), suivis par les Diptera (6 %) et les Coleoptera ( 3 %). La qualité d’échantillonnage est de 0,86, l’indice de diversité de Shannon-Weaver de 3,47 bits et l’équitabilité E de 0,47. Avec la méthode du fauchage, 98 espèces sont capturées dont la plupart sont des Insecta avec les Orthoptera (26,5 %), les Coleoptera (26,5 %), les Diptera (16,3 %) et les Hymenoptera (11,2 %), suivis par les Arachnida (5,1 % ). La qualité d’échantillonnage des espèces prises au filet fauchoir atteint 1,43. L’indice de Shannon-Weaver est de 5,62 bits et l’équitabilité 0,94. L’étude du menu du Hérisson d’Algérie dans la forêt de Beni Ghobri grâce à l’analyse du contenu de 33 crottes met en évidence 4.540 éléments trophiques dont 145 espèces animales et 7 végétales. Les Insecta sont les plus ingérés avec les Hymenoptera (93,0 %) dont les Formicidae (91,9 %) avec l’espèce Crematogaster auberti (37,1 %). L’indice de diversité de Shannon-Weaver des espèces-proies présentes dans les crottes atteint 3,18 bits. L’équitabilité est de 0,44. L’indice de sélection d’Ivlev appliqué aux espèces-proies du Hérisson d’Algérie montre des niveaux de sélection très élevés chez les Formicidae comme Aphaenogaster sp. 2 (Ii = + 0,95), Messor sp. (Ii = + 0,94) , Messor barbara (Ii = + 0,93), Tapinoma sp. (Ii = + 0,79) et Crematogaster scutellaris (Ii = + 0,78). La biomasse des proies ingérées est formée principalement par des Hymenoptera (53,4 % ) comme Messor sp. ( 28,8 %), Camponotus sp. 1 (12,5 %) et Messor barbara (8,6 %). La fragmentation des insectes- proies est étudiée pour les Insecta les plus consommés. Chez Les Hymenoptera les parties les plus fragmentées sont les antennes (99,9 %), les tergites et les sternites abdominaux (97,9 % ). De même pour les Coleoptera ce sont les antennes (100 %) et les tergites et les sternites abdominaux (37 %) qui sont les plus brisés. Enfin pour les Orthoptera les élytres sont les parties les plus altérées (100 %).