Résumé:
Le niébé, comme toutes légumineuses, est très exigeant en phosphore pour fixer
l’azote atmosphérique. De ce fait la déficience en cet élément devient un facteur limitant
sévère de la production de cette légumineuse. L’outil de base de cette étude s’appuie sur des symbioses rhizobia-niébé fixatrices d’azote et la sélection de génotypes performants sous déficience en phosphore. Les résultats obtenus au cours de ce travail ont permis de répondre à l’objectif global de la thèse qui consistait à caractériser les mécanismes qui améliorent l’assimilation du phosphore chez le niébé. Il en ressort que (i) l’origine géographique des accessions affecte considérablement la fixation symbiotique de l’azote et l’efficacité de cette espèce à utiliser le P (ii) le niébé présente une forte promiscuité et peut être nodulé par plusieurs espèces rhizobiennes (Bradyrhizobium, Sinorhizobium, Mesorhizobium et Rhizobium) (iii) l’activité phytase bactérienne est démontrée chez les rhizobia et est localisée au niveau de la zone infectée du nodule en conditions de déficience en P. Cette activité phytase confère à la plante une meilleure adaptation de la fixation symbiotique de l’azote à la déficience en P.