Résumé:
La fusariose de l’épi et la pourriture racinaire sont deux maladies importantes qui
altèrent le blé, causant une perte du rendement et une dépréciation de l’état sanitaire et
technologique des graines. Fusarium culmorum est l’une des espèces importantes responsables de ces maladies, bien que d’autres espèces fongiques soient aussi impliquées.
L’étude in vitro de l’effet de la température sur la croissance mycélienne de 21 isolats
de F. culmorum a montré que l’optimum de la croissance se situe à 25° C pour certains isolats
et à 30°C pour d’autres. L’étude de la pathogénèse de ces isolats sur la partie basale de la variété Vitron du blé, évaluée par l’inoculation du sol, a révélé une variabilité dans l’indice de la maladie, et que FC.09.11, obtenu à partir de l’épi, est l’isolat le plus agressif avec un indice de maladie de 1,8. L’étude de l’agressivité de ces même isolats de F. culmorum sur épi par
inoculation artificielle des épis du blé au moment de la floraison a montré aussi une variabilité
dans l’indice de la maladie, et que FC.09.11 est l’isolat le plus agressif avec un indice de
maladie de 7,88. La corrélation calculée entre l’indice de la maladie sur épi, transformé en
pourcentage, et le pourcentage de réduction du PMG, pour l’ensemble des isolats, est
significative (r = 0,79). Les corrélations calculées pour la croissance mycélienne in vitro et la pathogénicité des isolats de F. culmorum évaluée par les deux techniques d’inoculation ont montré que la seule valeur significative est celle obtenue entre la pathogénicité du pathogène sur la partie basale et sa pathogénicité sur épi (0,5).
L’essai in vitro de l’activité antagoniste de l’isolat Ta13 de T. atroviride par la confrontation directe et indirecte a montré que cet isolat inhibe efficacement la croissance mycélienne des isolats de F. culmorum par le biais de différents mécanismes. In vivo, l’enrobage de la semence de sept génotypes du blé par une suspension de spores de Ta13 de Trichoderma a montré que cet isolat réduit considérablement l’indice de
la maladie de la pourriture racinaire en fonction des variétés, où le pourcentage de réduction de la maladie le plus élevé est de 78,26 %, enregistré chez la variété Waha.