dc.description.abstract |
La tache septorienne du blé, causé par le champignon héterothallique Zymoseptoria tritici est largement
répandue en Algérie et dans le monde, avec des pertes de rendement variant entre 30 et 70%. En Algérie, elle est
classée parmi les maladies les plus fréquentes, avec une prévalence plus importante au nord du pays. L’objectif
de ce travail est d’étudier le mode de reproduction sexué et asexué de Z. tritici par : (1) La détermination des
deux mating types Mat1-1 et Mat1-2 par PCR et l’analyse de leur distribution à l’échelle macro et microgéographique
; (2) La recherche de la mutation monogénique G143A, conférant la résistance aux fongicides de
la famille des strobilurines (QoI) par la technique MAMA ; (3) la mise en évidence de l’existence du
téléomorphe Z. tritici dans les conditions naturelles de champ et l’étude des fréquences d’occurrences des
fructifications sexuées en fonction des saisons ; (4) L’acquisition de connaissances pour l’héritabilité de la
résistance par l’optimisation d’une procédure pour l’induction in planta de la reproduction sexuée en conditions
semi-contrôlées.
Les mating types de 208 isolats, issus de six régions étudiées, ont été déterminés. L’analyse statistique des
données a démontré une co-occurrence des deux mating types à l’échelle globale, reflétée par une distribution
équivalente des fréquences, répondant à un ratio 1 : 1, avec 53% d’isolats Mat 1-1 et 47% d’isolats Mat1-2.
Aussi, la présence des deux mating types à été observée dans 38% des feuilles testées et 44% des lésions testées.
L’occurrence de la mutation G143A a été investiguée sur 208 isolats. La présence de six isolats mutants,
résistants aux strobilurines, détectés dans deux wilayas (Alger et Constantine) a été mise en évidence à la fois par
la présence de la bande spécifique au gène mutant (résistant) ainsi que par les tests biologiques in vitro de
sensibilité aux fongicides. Ce type de résistance est rapporté pour la première fois en Algérie. La recherche des
structures de reproduction sexuée de Z. tritici, dans la wilaya d’Alger, d’août 2015 à août 2016 a permis de
signaler la présence du téléomorphe, dans les conditions naturelles, pour la première fois en Algérie. Les
caractères morphologiques des fructifications sexuées (pseudothèces, asques et ascospores), l’isolement du
pathogène par la capture des ascospores et le test de pathogénicité ont confirmé l’appartenance des structures
prélevées à l’espèce Z. tritici. Les fréquences d’occurrence des pseudothèces et l’intensité de décharge des
ascospores enregistrées durant la période d’étude ont montré que les pseudothèces étaient présents sur les débris
de cultures, avec des pics de maturité et de libération des ascospores situés entre novembre 2015 et janvier 2016.
Les pseudothèces ont également été identifiés sur des plants de blé dur et de blé tendre en végétation, avec une
dominance des fréquences sur le blé dur, à partir de la fin juin 2016. L’obtention in planta du téléomorphe Z.
tritici en conditions contrôlées a permis de valider la procédure de croisement entre des isolats compatibles, avec
l’induction de la formation de pseudothèces matures. Aussi, les inoculations réalisées ont permis d’observer des
réponses différenciées des deux variétés utilisées, Simeto et Hoggar, vis-à-vis de Z. tritici. La reproduction
sexuée est favorisée chez un hôte sensible (Hoggar) plutôt que chez un hôte résistant (Simeto). Cependant, la
résistance de l’hôte (Simeto) ralentit le développement de la maladie et agit sur la multiplication asexuée, sans
pour autant empêcher la reproduction sexuée, lorsque deux isolats compatible se rencontrent. |
fr |
dc.subject |
Blé, zymoseptoria tritici, résistance mécanique du sol, héritabilité, connaissances indigène, reproduction sexuée, expérimentation, Algérie |
fr |