Résumé:
La pauvreté a globalement persisté dans les pays en développement au cours des dix
dernières années et s’est même accentuée dans certaines régions, notamment en Afrique
subsaharienne. Parmi ces régions, se trouve le Niger qui occupe une place décevante dans le classement des pays selon les indicateurs de développement (IDH) et de pauvreté (IPH).
La pauvreté, se manifeste aussi bien, au niveau de l’Etat qu’au niveau des ménages. On
estime que 63% de la population nigérienne est pauvre. Dans ce pays éminemment rural, à plus de 80% de la population, ce sont les ruraux qui constituent la frange la plus vulnérable et la grande majorité des pauvres.
Or, si la pauvreté est une privation des possibilités de choix, accroître le niveau des revenus réels des individus, est sans doute l’un des principaux moyens de lutte contre ce dénuement humain. Certes, aujourd’hui, il est unanimement admis que la pauvreté va au-delà d’une insuffisance de revenu et exprime l’absence de tout ce qui est nécessaire aux individus pour mener une vie décente, mais cela ne porte pas préjudice à la place prépondérante qu’occupe le revenu dans l’expression du dénuement humain. Nombreuses sont les études qui ont montré la convergence entre lutte contre la pauvreté et la recherche de revenu suffisant. Or, on ne saurait parvenir à améliorer le revenu, sans une identification des déterminants du niveau des revenus de ménages. Cela conduit au réexamen, non seulement de la formation et de la distribution du revenu, mais aussi, des facteurs externes, influençant les activités socioéconomiques
des paysans. Autrement dit, une analyse micro-économique et macroéconomique
s’impose. Cette étude, a non seulement, montré les différents déterminants du
niveau de ménage qui comprend le revenu agricole et le revenu non agricole, mais aussi, les incidences du niveau de revenu faible sur certains indicateurs de pauvreté