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L’étude des pratiques de coordination pour l’accès aux ressources productives, dans la PMH
et dans le domaine privé de l’Etat, renseigne sur la manière dont se fait la jonction entre les
actions publiques et celles des agriculteurs.
La PMH a connu différentes périodes de stabilité, de marginalisation et d’intervention
publiques. Actuellement, l’Etat y force les agriculteurs à la gestion collective et participative
de l’eau. Mais, l’examen des aspects pratiques des mécanismes mis en place par les
administrations locales, révèle l’incapacité de celles-ci à créer un climat favorable à une
gestion collective des ressources naturelles. La médiocrité du service public, conduit par un
personnel incapable d’assumer un tel processus, se traduit par une très faible implication des
bénéficiaires dans les projets collectifs qui, souvent, se soldent par des échecs patents.
Les agriculteurs de la zone montagneuse de Benchicao, les plus nantis, entretiennent des
réseaux relationnels suffisamment efficaces pour leur garantir un accès sécurisé à la terre,
l’eau et l’arbre. En maintenant leurs pratiques routinières, ils parviennent à s’inscrire dans des
actions stratégiques. A l’inverse, la catégorie des fellahs obligés de fuir leurs exploitations,
durant la décennie d’insécurité, se retrouve aujourd’hui, à négocier la cession de leurs terres
aux plus puissants. Ces derniers, parvenus financièrement et socialement, revendiquent, dans
une logique totalement capitaliste, le droit d’accéder aux terres "non travaillées" situées à
proximité immédiate de leurs exploitations.
Rejetant le collectivisme synonyme d’échec, les agriculteurs adoptent des postures libérales
et individuelles. Ils valorisent pleinement leur force de travail et les ressources productives.
Les apprentissages sont mis à profit pour investir la sphère publique à dessein. L’agriculteur
apprend à saisir les opportunités offertes par l’Etat, sans jamais adhérer à ses projets
collectifs.
Certes, les exploitations connaissent un développement, mais, la concurrence sur les
ressources productives s’exacerbe. Ainsi, les questions du développement durable et la
meilleure coordination pour la gouvernance responsable de ces ressources, reste posée. |
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dc.subject |
ressource naturelle, moyenne hydraulique, exploitation agricole, développement durable, coordination, Benchicao, Médéa, Algérie |
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