Résumé:
Dans le but de répondre aux besoins des industries agroalimentaires (laiteries) en
matière de traitement de leurs eaux usées, un procédé d’épuration à boues activées a été
étudié. De tels procédés sont reconnus comme bien adaptés au milieu rural en traitement
d’eaux usées domestiques car ils présentent une bonne qualité de traitement et une grande
simplicité de réalisation et d’exploitation. La caractérisation physico-chimique de l’effluent
global brut rejeté par l’industrie laitière de Draa Ben Khadda (W. Tizi Ouzou) a révélé que ce
rejet liquide est très chargé en matière organique. Cette charge correspond à des valeurs
moyennes de 0,67 g DCO/l et 0,46 g DBO5/l pouvant atteindre un maximum de 9,4 g DCO/l
et 7 g DBO5/l.
Pour la réalisation des études au laboratoire, des effluents modèles simulant les rejets
réels ont été définis et élaborés à partir de laits commerciaux. L’étude d’un pilote
expérimental (un Bio Simulateur AL 91) constitué d’un bassin de décantation primaire, d’un
bassin d’aération et d’un décanteur secondaire a été réalisée. L’effet de plusieurs paramètres
(concentrations initiales en substrat (Ci), la charge hydraulique (CH) et le taux de recyclage
des boues secondaires exprimé par le rapport Qr/Q0) sur la performance du procède a été
analysé. Des efficacités d’abattement de la charge organique appliquée comprise entre 97,22
et 99,24 % pour la DBO5 et entre 96 et 98,9 % pour la DCO ont été obtenues dans les
conditions opératoires [charge hydraulique CH = 0,089 m/j ; temps de séjour T = 96 h ; un
débit de l’effluent à traiter Q0 = 0,094 l/h et sans recyclage des boues secondaires (Qr = 0
l/h)].
Les conclusions montrent que pour obtenir un traitement plus efficace, la circulation
de boues secondaires vers le bassin d’aération est nécessaire afin de diminuer les
concentrations résiduelles de l’effluent de sortie et de respecter les normes fixées par la
législation.