Résumé:
Les défis économiques liés aux domaines de l’agriculture et de l’industrie, nous ont
amenés à adopter la méthode la mieux adaptée pour représenter les paramètres climatiques sur
le plan spatial et temporel. Cette représentation est importante en particulier dans les zones
caractérisées par des périodes de sécheresse dues à une répartition pluviométrique hétérogène
en plus des températures basses. Dans cette étude, une approche a été proposée pour la
caractérisation annuelle des précipitations. Des séries de données pour la période 1986-2007
ont été recueillies auprès de 65 stations de mesure des pluies. Cette approche est basée sur
deux méthodes complémentaires (Régression Linéaire Multiple et Géostatistique), y compris
la relation directe entre les précipitations et les paramètres géographiques (longitude, latitude
et altitude). L'analyse statistique indique que les valeurs annuelles de précipitations varient de
127 à 752,2 mm et que leur distribution est Platykurtique. Les résultats montrent que la
structure pluviométrique annuelle obéit principalement à un gradient nord / sud, et la latitude
est le paramètre géographique le plus influent avec un coefficient de 261,25 contrairement à la
longitude (17,06) et l'altitude (0,04) qui ont un effet non significatif sur les précipitations. En
outre, d'autres facteurs tels que la végétation, la température et le mouvement de la masse d'air
affectent négativement la structure des précipitations. La carte des précipitations indique que
les bandes de pluie allant de 300 à 400 mm dominent, avec 58% la superficie totale de l'étude,
alors que celles supérieures à 400 mm occupent 37% de l’aire totale. Les cartes des gelées ont
été réalisées pour identifier les couloirs gélifères. Ces derniers entrainent des dommages sur
les cultures céréalières. Sur la base du croisement des couches thématiques, à l’aide de
l’approche SIG, la superficie de la zone favorable à la céréaliculture est évaluée à 10710 km².