Résumé:
Le présent travail de recherche s’est concentré sur l’impact environnemental du semis direct
associé au désherbage chimique à base de glyphosate. Et cela dans le but d’une possible
adoption du semis direct comme une technique alternative aux anciennes pratiques culturales,
en répondant aux enjeux économiques et environnementaux.
En premier, une caractérisation des performances de quelques exploitations céréalières soumis
au semis direct dans la wilaya de Sétif a été réalisée. Par la suite, les résultats extrais ont été
exploitées sur terrain afin d’évaluer les conséquences environnementales du semis direct.
Quatre concentrations de l’herbicide ont été testées (D1=1080g/l, D2= 900 g/l, D3=720 g/l et
D4=540 g/l) pour étudier son devenir dans le sol, tandis que douze préparations de bouillie on
été appliquées pour évaluer l’efficacité de traitement à base de glyphosate. L’étude
expérimentale s’est déroulée en conditions de plein champ sur le site expérimental de
l’Institut Technique des Grandes Cultures de Sétif.
Nos résultats montrent que les agriculteurs ont une perception positive au vu des rendements
céréaliers qu’ils obtiennent avec le semis direct. Cependant, un nombre limité d’entre eux a
introduit et adopté le semis direct pour diverses raisons (économiques, techniques, etc…). La
rétention et le devenir du glyphosate dans le sol ont été déterminés in situ en utilisant la
chromatographie liquide de haute performance (CLHP). Dans un sol limoneux argileux, riche
en calcaire, des traces du glyphosate (0.267 μg.kg-1) persistent dans la couche superficielle du
sol jusqu’à 506 jours. Par conséquent, l’analyse précise du devenir de l’herbicide durant 140
jours avec des concentrations bien déterminées (4 doses) a montré que l’intensité la plus
élevée des résidus dans le sol correspond à D1, la dose appliquée la plus importante (1080g/l).
Ces concentrations ont diminué significativement dans le temps (P‹0.05) au niveau de la
couche superficielle du sol, avec une durée de demi vie qui se prolonge jusqu’à 75 jours. En
parallèle, la mobilité et le transfert du glyphosate sous l’effet de la pluviométrie (P‹0.05) ont
été observés, en analysant le sol en profondeur. La dissipation de l’herbicide dans le sol a été
suivie réalisée en laboratoire en analysant le dioxyde de carbone libéré par les
microorganismes du sol. Les résultats montrent que la dissipation du glyphosate durant la
période de 140 jours est liée à un maintient de l’activité biologique.
Les résultats de l’étude de la gestion du traitement des mauvaises herbes à base de glyphosate
montre qu’avec une eau moins dure (TH= 4.97 meq.l-1), le rendement est très significatif (plus
élevé) même à faible dose. Le rendement des céréales varie selon le degré de la dureté de
l’eau utilisée en relation avec la concentration de la matière active, mais les résidus de
l’herbicide persistent toujours dans le sol.