Résumé:
Pour identifier les systèmes de productions successibles d’augmenter la production laitière locale d’une manière durable, une étude a été menée sur 135 exploitations laitières réparties dans les trois principales plaines de la vallée du Chellif. Celles-ci ont fait l’objet d’une analyse technico-économique et une évaluation de la durabilité environnementale, sociale et économique en se basant sur la méthode IDEA (Vilain, 2003). L’analyse en composantes multiples a permis d’identifier 4 grands groupes représentés par 9 types d’élevage caractérisant des systèmes de productions laitiers complètement différenciés et qui produisent en fonction des capacités du contexte écologique et climatique : i)- groupe 1 :Exploitations bovines laitières de taille moyenne à effectifs réduits et à vocation céréalière , ii)- groupe 2 :Exploitations bovine laitière de petite taille et à effectifs réduits , iii)- groupe 3 : Exploitations bovines laitières de taille moyenne à effectifs moyens et à production végétale diversifiée, iv)- groupe 4 : Exploitations bovines laitières de grande taille à effectif moyen et à production végétale diversifiée. L’analyse technico-économique des ateliers bovins laitiers a mis en évidence la forte dépendance de la production laitière économique avec l’intervalle entre vêlage, les apports en concentré et le chargement. L’évaluation de la durabilité révèle que 35% de ces élevages présentent une durabilité supérieure à la moyenne, toutefois, l’analyse comparée de la durabilité écologique met en évidence de meilleurs résultats pour les exploitations de taille moyenne à effectif réduit et à vocation céréalière (52,2810,17/100 points) et pour les grandes exploitations à effectif moyen et à production végétale diversifiée (51,6310,38/100 points) alors que la durabilité économique est meilleure dans les exploitations de taille moyenne à effectif moyen et à production végétale diversifiée (51,6119,20/100 points).La durabilité sociale est en revanche le point faible pour l’ensemble des groupes identifiés.
Sur le plan régional, il apparaît que les scores des échelles agro-environnementales sont meilleurs dans le moyen et le bas Cheliff, alors que les meilleures performances économiques sont enregistrées dans la plaine du haut Cheliff.