Résumé:
Dans le cadre du présent travail, 3 techniques de piégeage sont utilisées dans 7 stations
réparties sur 3zones, dont 5 points de prélèvement à l’E.N.S.A. d’El Harrach, soit la bergerie,
un fumier ovin (de janvier à août 2010), une terrasse (octobre 2013), une culture sous-serre
de tomate (d’avril à juin 2014) et une parcelle en plein champ (juin 2014). Le travail s’est
poursuivi dans une station d’élevage à Soumaâ (université de Blida) depuis novembre 2013
jusqu’en mai 2014 et dans une mare aux abords du lac de Réghaia (d’août à octobre 2009).
Un total de 5.930 individus appartenant à 182 espèces et 39 familles de Diptera sont notés
dans les quatre biotopes choisis. Au cours de cette étude, il est à remarquer que les diptères
sont fortement attirés par les milieux de dégradation de la matière organique (fumier et
cadavre). Ainsi 128 espèces correspondant à 37 familles et à 4.089 individus sont piégés.
Leptocera curveniris (19,2 %) domine, suivie par Lucilia sericata (14,2 %), Leptocera
septentrionalis (13,8 %), Sciara bicolor (6,38 %), une espèce indéterminée, Otitidae sp.
indét. (4,6 %) et Elachiptera corunata (4,1 %).Le milieu d’élevage vient en deuxième
position avec 65 espèces et 28 familles représentées par 519 individus dont les espèces les
plus abondantes sont Meoneura sp. (13,3 %), Orthocladius sp. (9,4 %) et Leptocera
curveniris(9,1 %). Quant au milieu cultivé, il occupe le troisième rang avec 63 espèces, 24
familles et 235 individus avec la dominance de Bradysia sp. (10,6 %), Arachnidomyia sp.
(10,2 %), Dohrniphora longiostrata (6,8 %) et Colomyia sp. (6,4 %). Le milieu aquatique se
classe en dernier. Il est le moins diversifié avec 5 espèces faisant partie d’une seule famille,
celle des Culicidae avec 1.087 individus, parmi les quels Culex mimeticus (40,4 %) et Culex
perexiguus(39,1 %) sont les plus abondants. Une attention particulière doit être portée pour
les Ceratopogonidae, en particulier sur le genre Culicoides qui est représenté par cinq espèces
(Cu. imicola, Cu. insignis, Cu. copiosus, Cu. Albicans et Cu. sp.), ainsi que sur les Culicidae
avec Anopheles labranchiae, sur les Muscidae avec Stomoxys calcitrans, et sur les
Sarcophagidae avec Wohlfahrtia (manifica ?), car leur présence correspond à un risque pour
la santé des êtres humain et des animaux d’élevage (ovins, bovins, équins et camelins).