Résumé:
Afin de pallier la déficience de la régénération depuis longtemps signalée au niveau des subéraies, plusieurs actions de reforestation ont été réalisées mais sans grand succès. Bien qu’attribuables à plusieurs causes, l’utilisation de plants de mauvaise qualité est l’un des principaux facteurs impliqués dans les échecs enregistrés. En effet, des insuffisances à tous les niveaux sont constatés en pépinière (semence, substrat, technique de semis, conduite d’élevage) en raison du manque de recherches sur l’élevage de plants de chêne liège qui pendant longtemps n’a pas était considérée comme espèce de reboisement. Pour pallier ces insuffisances, nous avons initié une série d’expérimentations au niveau de la pépinière expérimentale de la station régionale de recherche forestière de Jijel pour optimiser les conditions d’élevage et produire des plants de chêne liège de meilleure qualité. L’originalité des recherches menées a donné lieu à des résultats nouveaux et intéressants qui devraient permettre d’améliorer sensiblement la qualité des plants de chêne liège. La nouvelle technique de conservation mise en oeuvre a rendu possible une bonne conservation de glands sur une durée de deux années permettant un approvisionnement régulier des pépinières en glands. Le compost élaboré à base d’Acacia cyanophylla permet de produire des plants de chêne liège répondant aux standards de qualité, aptes à reprendre et survivre après plantation. L’augmentation du volume du conteneur semble favoriser la croissance par rapport à la qualité des plants. La relation semence-plant ne semble pas être la règle chez le chêne liège, les efforts devraient donc être orientés vers le choix des meilleures provenances. Le semis de glands intacts permet de réduire significativement les déformations racinaires des plants en pépinière. En plus d’essais de confirmation sur le terrain, des recherches complémentaires sont préconisées pour une meilleure maîtrise de l’itinéraire d’élevage propre au chêne liège.