Résumé:
Juniperus thurifera est un élément clé dans les zones arides et semi-arides de la
Méditerranée occidentale. Les études précédentes de la génétique et de la morphologie ont
suggéré que les populations algériennes sont génétiquement plus similaires aux populations
européennes qu'aux marocaines et préconisaient leur reconnaissance en variété. Nous avons
étudié la structure génétique spatiale de J. thurifera pour vérifier le caractère distinct de la
population algérienne. Nous avons également modélisé la répartition des espèces depuis le
Eémien pour reconnaître l'impact des changements climatiques passés sur le modèle actuel de
la diversité et de prévoir les changements possibles dans la distribution des espèces à l'avenir.
Les microsatellites spécifiques aux espèces ont été utilisés dans l'analyse des 11 populations
de l'Algérie, le Maroc et l'Europe. Nous avons mis en évidence la spécificité génétique
importante des populations algériennes des stands marocains et européens qui peuvent avoir
d'importantes répercussions sur la taxonomie et la conservation. Le modèle de la diversité a
révélé pour J. thurifera le grand écart génétique est-ouest signalés chez certains taxons de
plantes d'Afrique du Nord et des animaux et suggère un impact des processus historiques
partagés. En outre, la modélisation de la distribution nous a permis d'identifier les refuges
glaciaires possibles et leur impact sur le modèle moderne de différenciation dans J. thurifèra.
La réduction de l'occurrence de l'espèce, en particulier dans le domaine européen, est possible
selon les projections futures de la distribution des espèces.
Une étude biométrique des galbules et graines de J. thurifera de la région des Aurès a été
effectuée pour déterminer la différentiation morphologique au sein des populations algérienne
suivie d’une évaluation de l’état sanitaire des galbules. La totalité des galbules sont parasités à
l’exception des galbules prévenant de ZANA qui présente un taux élevé des galbules saines.
Par contre, les graines de T’Kout présentent le pourcentage de graines susceptibles de germer
le plus élevé (48,1%). Dans la présente étude, la germination des graines du genévrier
thurifère est achevée selon deux méthodes ; culture d’embryons isolés et par prétraitement des
endospermes. Les prétraitements réalisés sur les endospermes blanchâtres ont donnés des taux
de germination variables entre 2,50±3,54 % et 60,00±28,28 %. Les plantules issues des
prétraitements sont plantées dans des pots. D’un autre côté, l’induction de germination in vitro
des embryons isolés est effectuée sur milieu DCR solidifié par l’agar. La germination
commence au 4ème jour de culture. Les embryons isolés cultivés sur milieu DCR et
supplémenté avec différentes hormones (GA3, AIB, BAP et DTZ) et antioxydants (charbon
actif et acide ascorbique) ont donnés des taux de germination de 50 % à 100 %. Le
développement des vitroplants est très remarquable dans le milieu DCR sans aucun additif,
l’association de l’acide ascorbique et des hormones n'est pas favorables au développement des
vitroplants, comme ces derniers sont complètement transformés en cals. Le temps moyen de
germination est de 6 à 13 jours en fonction du milieu de culture.