Résumé:
Nous avons recherché les différentes formes d’azote et leur répartition dans une meule de paille de
blé traitée à l’urée (PTU) par la méthode de l’arrosage alterné des lits à raison de 20 % d’humidité,
7 % d’urée pendant 75 jours, en période estivale.
28 échantillons sont prélevés à raison de 7 par lit : (a1 à a7 ; b1 à b7 ; c1 à c7 et d1 à d7). Un
témoin (PTNH3) avec la même paille est constitué (3.5 % NH3, 35 °C et 45 jours).
Nous avons évalué pour chaque point de prélèvement, en plus de l’analyse fourragère, les
formes d’azote : azote total (NT), l’azote soluble dans NDF (NS-NDF), l’azote soluble Durand
(NSD), l’azote soluble dans l’eau (NSE), l’azote ammoniacal (N-NH3) et l’urée résiduelle (N
uréique).
L’utilisation digestive de la MS des pailles est mesurée In Vitro par la méthode de TILLEY
et TERRY (1963).
Il ressort qu’après traitement des pailles à l’urée, les MAT passent de 4.2 pour la paille non
traitée à 19.7 pour les lits humidifiés (LH) et à 11.1 % pour les lits non humidifiés (LNH) similaire
au témoin PTNH3 (11.2 %).
L’azote des PTU est essentiellement sous forme soluble (80 %) quelque soit la procédure
d’évaluation. La fraction ammoniacale de cet azote soluble (disponible instantanément en rumen)
varie entre 5 et 12 % selon le lit considéré.
L’uréolyse est de 97 % sur l’ensemble de la meule, elle est reliée positivement à la teneur en
azote des pailles.
La digestibilité de la MS est améliorée par le traitement à l’urée, avec un léger mieux pour les
LNH (58 %) comparés aux LH (56 %).
L’analyse des données montre que la teneur en azote des pailles détermine la solubilité, la
teneur en urée résiduelle et la dig In Vitro MS.