Résumé:
De nombreuses techniques d'estimation du rendement des cultures sont utilisées. La
plus efficace repose sur l'utilisation de données géo spatiales et de technologies telles que la
télédétection, notamment dans les conditions de la présente étude où le ciel est souvent
dégagé. Dans le but d’estimer et de cartographier les superficies cultivées en maïs sous pivots
dans la région d’Adrar, en Algérie, et de prédire les rendements, nous avons utilisé le logiciel
Arcgis, pour exploiter les données des images satellitaires de Google Earth Pro, Lands sat8 et
Sentinel2 de 2014 à 2016. Ces données nous ont permis de calculer les indices NDVI
(Normalized Difference Vegetation Index) et EVI (Enhanced Vegetation Index). Ils ont
permis de distinguer plusieurs classes de végétation et ce, selon la densité du couvert végétal
et son état sanitaire. Pour développer les modèles d’estimation des rendements, les classes
des indices identifiées ont été utilisées comme des variables indépendantes et les rendements
observés ont été utilisés comme variable dépendante. La technique de la modélisation choisie
est la régression robuste (RR). Pour évaluer les modèles de prédiction, les critères de
performance ; le coefficient de détermination (r), la racine carrée de l’erreur quadratique
moyenne (RMSE) et l’erreur absolue moyenne (MAE) ont été réalisées. Afin de d’évaluer et
d’améliorer la conduite de la culture du maïs sous pivots dans les zones d’étude un diagnostic
socio-économique et technique a été effectué.
Les résultats obtenus ont montré une répartition des pivots dans trois régions potentielles
(Touat, Gourara et Tidikelt) avec un net accroissement de la superficie cultivée tout au long
des trois campagnes d’étude. Le modèle obtenu par les données basées sur l’EVI est plus
performant par rapport à celui des données basées sur le NDVI. Ainsi, les critères de
performance r, RMSE et MAE sont respectivement de 0,77, 8,30 q/ha et 7,17q/ha. En plus de
faciliter l’exploitation et l’interprétation des données satellitaires d'imagerie, le diagnostic
socio-économique et technique ont permis d’identifier la relation étroite entre l’itinéraire
technique et les rendements obtenus.