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Dans le cadre de la valorisation de la flore algérienne et de l’élaboration d’une méthode de lutte
alternative aux insecticides organiques de synthèse, respectueuse des écosystèmes, nous avions
réalisé un travail de recherche sur la composition phytochimique de trois plantes appartenant à trois
familles différentes, la Mélisse, le Laurier rose et la Fougère aigle, et sur le potentiel insecticide
des différents extraits des feuilles MET (Méthanol), CHL ( Chloroforme), AQ (aqueux), CHM
(Méthanol- chloroforme) et MET 50 (Méthanol – eau).
L’extraction des composées moléculaires a été faite selon quatre méthodes différentes
(fluide supercritique, enzymatique, ultrason et dérivation) afin de connaitre celle qui est en mesure
d’extraire un large spectre de groupements chimiques. L’analyse de la composition chimique a été
faite par GC/MS. Le potentiel insecticide des différents extraits préparés a été évalué à l’égard des
femelles vivipares aptères adultes de Chaitophorus populialbae, Chaitophorus populeti et
Chaitophorus leucomelas, sur peupliers blanc et noir, en in vivo, en milieu semi naturel, et en
milieu naturel sur site situé à Baba Hassen et à la Réserve de chasse de Zéralda, sur des populations
naturelles hétérogènes de Chaitophorus populialbae et Chaitophorus populeti.
L’identification de l’espèce de Chaitophorus leucomelas, par le biais de la biologie moléculaire, a
été déterminé à l’Université de Valence, Espagne, et a révélé l’existence d’une relation avec notre
séquence génétique et celles de Chaitophorus leucomelas voucher NZMC aphid 31213
(KX620528.1), District de Pékin, voucher NZMC (KX620526) et ZMIOZ 36353 (KX680320), de
Chine.
Les meilleurs résultats en rendements d’extractions ont été enregistrés avec le solvant aqueux (53±
2,00%) pour l’extrait du Laurier, et ceux avec les extraits bruts hydro-méthanoliques pour les
extraits de mélisse et de fougère avec respectivement 65,5 ± 1,66% et 69± 1,97%. Les rendements
d’extractions avec des solvants polaires ont été plus importants par rapport au moins polaire.
Les analyses ont conduit à l’identification de 60, 60 et 56 composés chimiques par GC/MS
respectivement pour les extraits de mélisse, du laurier rose et de la fougère aigle. Les principaux
composés appartiennent aux groupes chimiques des terpènes et des terpénoϊdes, et des acides gras
dont de nombreux composés tels des phénols, alcools, aldéhydes et cétones seraient à effet insecticide. La dérivatization a permis d’extraite un large spectre de groupements chimiques par
rapport aux autres méthodes d’extraction.
Quant aux tests de toxicité, les extraits de plantes avec le méthanol (MET) et le mélange méthanolchloroforme
(CHM) ont été plus efficaces qu’avec l’extrait chloroforme (CHL). L’extrait aqueux
(AQ), en in vivo et en semi naturel, n’a pas donné de résultat probant, soit une mortalité corrigée
de moins de 20%, sur les espèces du genre Chaitophorus. En milieu semi naturel, les femelles
vivipares aptères du genre Chaitophorus ont été plus sensibles aux extraits de mélisse
comparativement aux extraits du laurier et de la fougère.
En milieu naturel, dans le site de la commune de Baba Hassen et la Réserve de chasse de Zéralda,
les extraits de plantes ont prouvé l’inexistence de différence quant à leur effet insecticide pour les
populations hétérogènes de Chaitophorus populialbae et Chaitophorus populeti. Les tests ont
révélé une relation directe entre les taux de mortalités corrigées des femelles vivipares aptères et
des populations hétérogènes des espèces du genre Chaitophorus, aux concentrations auxquelles
elles ont été exposées, et le temps d’exposition, où la mortalité augmente de la première heure
jusqu’à 24 heures, en laboratoire, et jusqu’à 10 jours, en milieux semi naturel et naturel.
Les résultats obtenus ont révélé un grand potentiel de l’activité insecticide des extraits des végétaux
qui peuvent être une alternative aux pesticides chimiques de synthèse. |
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