Résumé:
La conduite de l’oranger dans une région où les pluies font défaut, comme c’est le cas
pour la Mitidja, exige impérativement un apport complémentaire en eau pour assurer une
production convenable et de qualité. Ces apports supplémentaires sont subordonnés à une
évaluation précise des besoins en eau de la culture et que nous avons approché par l’utilisation
du modèle biophysique BILHYNA.
Les résultats du bilan en eau théorique sur la culture de l’oranger dans la plaine de la
Mitidja est largement déficitaire (apport vers la nappe inferieur au prélèvement sur celle-ci),
compte tenu des besoins en eau assez élevés et que les potentialités pluviométriques de la région
n’arrivent pas à satisfaire. Pour assurer ces besoins pour une année sur deux il faut autant
d’apport en eau par irrigation que de pluies reçues sur toute l’année ; ce que la nappe de la
Mitidja ne peut assurer à elle seule, au risque d’une surexploitation de ce réservoir déjà
fragilisée par les prélèvements des autres secteurs (AEP, industrie, tourisme …).
L’étude a permis d’estimation les valeurs des Kc pour l’oranger. Ces derniers semblent
assez proches de ceux proposés par d’autres auteurs établis sur des zones proches de notre site.
Valeurs qui restent valables à la région d’étude et zones proches et pour les hypothèses de départ
prises dans le modèle, le LAI maximum en particulier. Leur utilisation, cependant, reste
conditionnée à une validation sur le terrain.