Résumé:
La gestion de l’irrigation sur la vigne diffère selon que le cépage est tardif ou précoce. Le besoin
en eau se trouve alors totalement différent, la gestion des irrigations aussi. Ces Besoins évalués pour
deux cépages, tardif et précoce, par le modèle biophysique Bilhyna pour la région de la Mitidja
montrent que leurs valeurs demeurent largement en delà des potentialités pluviométriques de la
Mitidja, mais que la répartition à l’échelle intra-annuelles de la pluie, reçues en période d’hiver et
automne, pénalisées fortement le cépage tardif qui se trouve alors lourdement pénalisé par le manque
de disponibilité en eau en période estivale. Pour surmonter ce défaut hydrique, le cépage tardif
nécessite pour une année sur deux autant d’eau par irrigation que d’eau consommée en l’absence
d’irrigation.
Le bilan d’eau réalisé à la parcelle montre que le drainage se trouve fortement pénalisé par le
développement du couvert végétale qui tend à se maintenir jusqu’à l’automne, limitant alors la
reconstitution des réserves du sol a cette période par ces prélèvements, ce qui retarde le drainage
hivernal et le diminue fortement. Le choix du cépage précoce pour les futurs projets d’implantation de
vignoble doit prendre en compte cette problématique si l’on veut exploiter les eaux profondes de la
Mitidja de façon durable. L’utilisation du modèle a permis aussi la production des kc sur les deux
cépages qui reste valable, bien sûr, pour la région d’étude la Mitidja et les régions proches et pour les
hypothèses de départ prises dans le modèle, le Lai maximum en particulier.
