Résumé:
Les ressources trophiques du milieu d’étude, soit le parc de l’Ecole nationale supérieure
agronomique étudiées à l’aide de la méthode des plaques jaunes engluées a permis de piéger
497 individus appartenant à 72 espèces réparties entre 44 familles, 11 ordres et 3 classes dont
les Insecta prédominent (97,2 %). Les 2 ordres dominants sont les Diptera (29,2 %) et les
Hymenoptera (29,2 %). L’analyse de 65 excréments de Tarentola mauritanica, ramassées dans
le même site d’étude et étudiées au laboratoire par la voie humide alcoolique a permis
l’identification de 233 individus appartenant à 29 espèces réparties entre 20 familles, 10 ordres
et 2 classes. LesInsecta constituent la base de l’alimentation de ce gecko (86,2 %). Ilsemblerait
aussi qu’au sein même des Insecta, la Tarente se nourrit par ordre d’importances décroissantes
d’Hymenoptera (24,1 %), de Lepidoptera (17,2 %), d’Heteroptera (13,8 %) et de Coleoptera
(10 %). Par ailleurs, dans le parc de l’E.N.S.A., l’étude du régime alimentaire d’Apus pallidus
repose sur le traitement au laboratoire de 60 fientes collectées. La trituration par la voie humide
alcoolique a permis de compter 5.630 individus appartenant à 227 espèces réparties entre 72
familles, 5 ordres et 2 classes. L’essentiel du régime alimentaire du Martinet pâle est aussi
constitué d’insectes (98,2 %). Au sein même des Insecta le Martinet s’alimente par ordre
d’importances décroissantes, de Coleoptera (47,1 %), d’Heteroptera (23,4 %) et
d’Hymenoptera (21,6 %). Apparemment, si le menu trophique de la Tarente de Mauritanie s’est
appauvri en espèces-proies locales, celui du Martinet pâle demeure identique à lui-même en
espèces –proies capturées en dehors du périmètre d’étude. De ce fait, cet Apodidae ne semble
pas influencé par les perturbations anthropiques.