Résumé:
La cochenille blanche du palmier dattier Parlatoria blanchardi TARG. est sans doute l’ennemi le plus redoutable de l’ensemble des palmeraies Algériennes
Les résultats obtenus sur une année ont montré que, dans les conditions de la région
de Touggourt, la cochenille blanche évolue en fonction des types de palmeraies étudiées. La population de cette cochenille semble plus importante au niveau de la palmeraie traditionnelle avec une densité de 23,25 cochenilles / cm2 par rapport à la palmeraie moderne où il atteint 5,94 cochenilles / cm2.
Dans la palmeraie traditionnelle où les conditions sont favorables, la cochenille blanche
évolue en 3 générations : une génération printanière de Mars à Mai ; une génération estivale de Mai à Septembre et une génération automno-hivernale de Septembre à Février. Par contre dans la palmeraie moderne, cette cochenille n’évolue qu’en 2 générations ; une génération printanoestivale de Mars à Septembre et une génération automno-hivernale de Septembre à Février. Cette
différence est due aux conditions climatiques de chaque biotope.
Par ailleurs, la densité de cochenilles blanches varie suivant plusieurs facteurs. Nous citons, la variété, l’âge du palmier dattier et la couronne foliaire.
Ainsi, la variété Deglet Nour est plus infestée par rapport aux variétés Ghars et Degla Beida avec respectivement des densités de 23,25 ; 9,06 et 1,57 coch / cm2. Cette différence peut être due à la composition glucidique des 3 variétés.
Concernant la couronne foliaire, les infestations sont plus élevées au niveau de la couronne inférieure avec des densités de 41,65 coch/cm2 dans la palmeraie traditionnelle et 8,37 coch/cm2 dans la palmeraie moderne.
Pour ce qui est de l’âge des palmiers, les jeunes palmiers sont plus attaqués par rapport
aux palmiers âgés avec des densités respectives de 24,11 et 22,39 coch/cm2 dans la palmeraie traditionnelle ; 7,5 et 4,35 coch/cm2 dans palmeraie moderne.
Lors de cette étude nous avons pu inventorier trois prédateurs de la cochenille blanche dans les deux palmeraies, ce sont Pharoscymnus ovoïdeus. Cybocephalus seminulum et Chrysopa vulgaris, avec une prédominance des deux espèces P. ovoïdeus et C. vulgaris dans la palmeraie traditionnelle soit 64,98 et 29 individus / palmier durant les 7 mois de collecte.
A travers nos résultats, nous recommandons aux phoeniciculteurs dans les conditions de la région de Touggourt d’intervenir durant la période de post récolte par l’utilisation des traitements chimiques peu toxiques ou physiques (flambage) et par des opérations de lutte culturale (élagage) ainsi que d’ autres opérations culturales.
Pour une lutte raisonnable, l’idéal est d’utiliser la méthode la plus propre et la plus efficace
notamment la lutte biologique en utilisant des insectes prédateurs en parallèle avec d’autres types de lutte.
