Résumé:
La présente étude cherche à mettre en évidence les réponses de cinq populations locales du niébé
vis-à-vis du déficit hydrique, en vue d'identifier les populations les plus performantes, ayant la capacité
de tolérer les déficits hydriques qui peuvent se produire à un stade critique de développement de cette
espèce.
Les mécanismes étudiés portent principalement sur les aspects morphologiques (hauteur de la
tige, nombre de ramifications, nombre de feuilles, diamètre de la tige et surface foliaire), aspects
biochimiques (l’accumulation de la proline et des sucres solubles, la teneur des graines en azote total et
en phosphore), aspects physiologiques (teneur relative en eau, l’intégrité cellulaire et la teneur en
chlorophylle totale) et aspects agronomiques (rendement et ses composants, indice de récolte et de
sensibilité à la sécheresse pour chaque population du niébé étudiée).
Les résultats laissent remarquer que l’effet du stress hydrique se manifeste par une diminution
de la quasi-totalité des paramètres morpho-physiologiques et agronomiques (hauteur de la tige, surface
foliaire, teneur relative en eau et en chlorophylle et les composants du rendement) et une augmentation
de la teneur de proline et des sucres solubles (paramètres biochimiques). Les effets de cette contrainte
hydrique se répercutent négativement sur la croissance végétative ainsi que sur le rendement et ses
composantes.
Les populations du niébé étudiées se comportent différemment sous stress hydrique. Cependant,
les populations P91 et P22 se sont avérées les plus tolérantes au stress hydrique, puisque l’indice de
sensibilité à la sécheresse (DSI) est inférieur à 1 pour ces populations, et un DSI < 1 caractérise les
populations peu sensibles à une contrainte hydrique, cela démontre le caractère de tolérance au déficit
hydrique chez ces populations de niébé étudiées.