Résumé:
En Algérie, les produits pétroliers, du fait de leur utilisation massive et leur transport constituent des polluants importants pour les sols. Le devenir de ces polluants dans l’environnement est gouverné par les processus de biodégradation. L’existence de ces phénomènes dépend de la biodégradabilité intrinsèque du polluant mais aussi de la présence d’une microflore dégradatrice compétentes dans les sols. L’objectif de ce travail consiste à évaluer le potentiel biologique d’un sol anciennement pollué par le pétrole, dans le but d’étudier l’effet de la pollution sur les paramètres biologiques d’un sol agricole, ceci en comparant ces paramètres biologiques avec ceux d’un sol non pollué provenant de la même région. L’étude effectuée s’est déroulée sous des conditions contrôlées pendant 21 jours, les paramètres mesurés sont : l’estimation de l’activité microbienne à travers la mesure du CO2 dégagé par respirométrie, la microflore totale accompagnée d’une quantification du carbone et l’azote de la biomasse microbienne, ainsi que le pH. Les résultats obtenus ont montré un dégagement considéré de CO2 dans le sol pollué surtout au 5éme jours d’incubation, ceci traduit une intense activité biologique.
Ainsi la présence d’hydrocarbures a provoqué une augmentation de l’activité biologique et donc du potentiel microbien, de ce fait, la dégradation de ces composés hydrocarbonés a provoqué la libération de métabolites qui a conduit une diminution du pH du sol